Chirurgie du Foie

Le foie est un organe abdominal, l’un des plus volumineux du corps humain. Il assure trois fonctions vitales :

  • Une fonction d’épuration
  • Une fonction de synthèse
  • Une fonction de stockage

C’est l’organe du corps humain qui effectue le plus grand nombre de transformations chimiques. Le foie se divise en quatre lobes inégaux, une première séparation verticale est formée par le ligament falciforme. A gauche, on trouve le lobe qui est le plus volumineux (deux tiers du volume du foie), puis à droite, le lobe qui est la partie la plus étroite (un tier du volume). Les deux autres lobes sont des indivisions de tailles mineures : le lobe caudé (ou lobe de Spiegel) et le lobe carré.

Chaque lobe est divisé en secteurs, eux-mêmes divisés en segments, on compte 8 segments par lobe.

En chirurgie hépatique, ces divisions anatomiques correspondent aux ramifications vasculaires. Le chirurgien, en cas de résection, suit souvent ces contours anatomiques.

Le foie est un organe extrêmement vascularisé, comme le rein, il est un grand “nettoyeur de sang”, car il métabolise et neutralise toutes les substances toxiques stockées par le corps.

LE FOIE SE RÉGÉNÈRE-T-IL? 

Le foie est un organe complexe capable de se régénérer de façon remarquable, même si les 3/4 de sa masse a été réséqué ou détruite.

il y a différents types de pathologies hépatiques, soit bénignes soit malignes. Ces pathologies sont mises en évidences par la présence des lésions solides dans le parenchyme hépatique.

Tumeurs bénignes

Les tumeurs bénignes sont souvent asymptomatiques et ils sont découverts de manière fortuite. Le traitement chirurgical de ces tumeurs est nécessaire dans certains cas, en fonction de l’augmentation volumétrique et du risque de rupture ou du risque de dégénération maligne. Les plus communs sont :

  • Angiome
  • Adénome
  • Hyperplasie nodulaire focale
  • Kyste biliaire

Tumeur maligne du foie

les tumeurs hépatiques sont de deux types : les tumeurs primitives (à origine des cellules du foie, comme les hépatocytes et les cholangytes) et les tumeurs métastatiques (localisation hépatiques de tumeurs primitives à distance, comme pour exemple le tumeur du colon).

Le plus fréquents sont :

  • Carcinome hépatocellulaire
  • Cholangiocarcinome
  • Angiosarcome
  • Métastase de cancer colique
  • Métastase de tumeurs neuroendocriniennes
  • Métastase du cancer du sein

Ces tumeurs ont des caractéristiques différentes, mais ils nécessitent une prise en charge rapide.

Une fois la lésion hépatique détectée, il faut comprendre le niveau de malignité et sa diffusion. Le diagnostic est réalisé avec un examen du patient et une prise de sang avec le dosage des marqueurs tumoraux (AFP, CA 19-9, CEA, CA 15-3). Il faut aussi réaliser des examens radiologiques comme un TDM (tomodensitométrie ou scanner) ou une IRM (résonance magnétique) pour pouvoir caractériser la lésion. Une reconstruction 3D peut être réalisée pour les cas les plus complexes. 

Cette reconstruction est faite sur base d'un scanner du patient afin d'avoir une idée précise des éventuelles variantes anatomiques spécifiques du patient.

En cas de doute diagnostique, une biopsie (prélèvement de tissue de la lésion sous anesthésie) qui va être analysée en anatomopathologie peut être nécessaire.

Une fois le bilan d’extension de la pathologie avec tous les éléments disponible, le cas clinique doit être discuté en réunion multidisciplinaire en présence des chirurgiens, radiologue, oncologue, gastroentérologue, pour pouvoir établir le meilleur parcours de soins. Dans certains cas, avant l’intervention chirurgicale, il peut être nécessaire de réaliser une chimiothérapie. La réalisation de l’intervention chirurgicale doit garantir l’ablation d’une partie du foie qui contient la tumeur, en respectant la partie résiduelle du foie, avec une quantité suffisant de parenchyme pour garantir un fonction hépatique correct.

Après l’intervention chirurgicale, des examens radiologiques et des prises des sang doivent être réalisées périodiquement afin de vérifier l’éventuelle récidive de la maladie et de sa nouvelle prise en charge.

On pratique parfois une chirurgie pour traiter le cancer du foie. Toutefois, il n’est pas toujours possible d’avoir recours à la chirurgie, car le cancer du foie est souvent diagnostiqué à un stade avancé.

Avant de vous proposer une chirurgie du cancer du foie, notre équipe de soins s’assurera que vous êtes en assez bonne santé pour la subir et vous en rétablir. Pour ce faire, elle se basera sur une évaluation complète de votre état de santé, de l’état de santé de votre foie (steatose, fibrose, cirrhose, chimiothérapie) à l’aide de différents scores.

Au moment de décider si elle peut vous proposer une chirurgie et, si c’est le cas, quel type de chirurgie pratiquer, votre équipe de soins tiendra aussi compte du stade du cancer. À partir des résultats des épreuves diagnostiques, elle évaluera si le cancer peut être complètement enlevé par une chirurgie. En général, le type de chirurgie offert dépend surtout de la taille des tumeurs et de leur nombre, ainsi que de l’état du foie. 

On peut proposer différents type de chirurgie:

Résection hépatique

La résection hépatique peut être soit une résection mineure (résection de la lesion simple au max. 2 segments) soit une résection majeure (3 ou plus de segments: hepatectomie droite, gauche simple au élargie)

Dans le cadre d’une résection majeure, l’évaluation du volume restant après chirurgie est importante pour éviter le risque d’insufficence hépatique post-opératoire. Le volume restant doit être entre 30-40% du foie total chez les patients avec un foie en bon état et entre 40-50% chez les patients avec un foie de cirrhose, fibrose au chimiotherapie.

Si le foie restant n’est pas suffisant, il existe deux options chirurgicales :

  • Hepatectomie en deux temps: consiste dans la résection de la lésion ou des lésions au niveau de la partie du foie la moins touchée par le cancer dans la ligature et embolisation de la branche veineuse portale de la partie du foie plus atteinte par le cancer. L’embolisation ca peut être simple (interessante seulement la branche portale) au double (interessante la branche portale et la branche de la veine sous hépatique). Cette procedure permet la réduction du volume du foie avec le cancer et l’augmentation du volume du foie libre de maladie, permettant une résection avec un volume restant suffisent.

  • ALPPS: c’est le même principe mais associé à une résection partielle du foie permettent une réduction du volume du foie malade et une augmentation du volume du foie sans maladie plus rapide de raison de réduire l’intervalle entre le deux chirurgie.

LES DIFFERENTES PROCEDURES PEUVENT ÊTRE REALISEES PAR LAPAROSCOPIE, CHIRURGIE ROBOTIQUE OU LAPAROTOMIE CLASSIQUE

Radio Fréquence (RFA) au Micro onde (MWA)

La RFA au le MWA sont des procédures qui utilisent l'énergie alimentée par un générateur ou des micro ondes pour induire la nécrose dans la tumeur entourant le bout de l'aiguille, qui sera utilisée pour cette procédure, atteignant une marge de sécurité de 1 cm qui est en fait comparable à la chirurgie excisionelle.

 


Chimioembolisation

La chimioembolisation associe un traitement médicamenteux injecté dans le foie (une chimiothérapie) à un blocage du sang qui alimente la tumeur (une embolisation). Cette technique ne nécessite pas d'ouvrir l'abdomen puisque le produit est amené jusqu'au foie par un vaisseau sanguin.La chimioembolisation est destinée à ralentir la progression de la tumeur. Elle est recommandée pour les cas de cancer où une intervention chirurgicale n'est pas possible. Elle est également parfois mise en place dans l'attente d'une greffe de foie.


Chimioembolisation transartérielle (TACE).

La chimioembolisation transartérielle (TACE) est un type particulier de chimioembolisation qui bloque l’artère hépatique en vue de traiter le cancer du foie.


Radioembolisation

La radioembolisation est une modalité de traitement par voie intra-artérielle hépatique des tumeurs primitives et secondaires. Le terme « radioembolisation » devrait être remplacé par le terme « radiothérapie interne sélective », abrégé en SIRT en anglais (Selective Internal Radiation Therapy), car le principe thérapeutique est vraiment dominé ici par l’irradiation et non par l’embolisation.

 

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