Déjà un an d’existence pour le Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) du CHL

Déjà un an d’existence pour le Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) du CHL

Depuis sa création au CHL en juin 2021, le Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) poursuit le même objectif : piloter la politique d’amélioration continue de la prise en charge de la douleur au sein de l’établissement.

Mot de Catherine Boisanté, médecin anesthésiste algologue au Centre de traitement de la douleur du CHL et présidente du CLUD :

« Après le bel élan des incitants qualité des années 2000 qui ont permis de mettre en place la première politique institutionnelle de la prise en charge de la douleur au CHL, les nouvelles démarches d’accréditation ont fait apparaître la nécessité de redynamiser tous les acteurs autour de la prise en charge de la douleur. La douleur est maintenant considérée comme un risque pour le patient, par son absence de repérage, son absence ou insuffisance de prise en charge, l’absence de prévention des actes douloureux. La création d’un Comité de LUtte contre la Douleur (CLUD) au CHL se base sur l’expérience acquise par la France depuis plus de 10 ans. Le CLUD est un organe multi professionnel et multidisciplinaire. Il se présente comme un élément moteur institutionnel, il constitue une force d’analyse de propositions de validation de communication pour les équipes au sein de l’hôpital mais ne joue aucun rôle direct dans la prise en charge de la douleur qui reste du fait des professionnels de terrain.  Le CLUD a également un rôle de revue d’analyse de la qualité de la prise en charge de la douleur et de la satisfaction des patients. Le CLUD peut reprendre ce slogan des années 2000 : « La douleur nous concerne tous, pour une politique douleur centrée sur le patient. ».

 

Cette instance pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire a pour principales missions : 

  • De définir des objectifs et d’élaborer un programme d’actions en matière de prise en charge de la douleur pour l’établissement. 
  • D’encouragersuivre et éventuellement participer à la rédaction des protocoles de lutte contre la douleur dans les différents services et spécialités en vue de faciliter et systématiser la prise en charge de la douleur.
  • De sensibiliser, d’élaborer et participer au programme de formation continue douleur de l’ensemble du personnel. 
  • De mettre en place un système et assurer le suivi des résultats du monitoring de la prise en charge de la douleur en impliquant directement les professionnels de terrain dans l’évaluation des pratiques actuelles de prise en charge de la douleur et la mise en place d’actions d’amélioration au sein des services. 

 

Composition du CLUD

Le CLUD est un comité représentatif des professionnels de l'institution travaillant sur les différents sites du CHL. Il est composé de médecins spécialistes de la douleur (algologue, anesthésiste, médecin soins palliatifs), mais également d’un chirurgien, d’un urgentiste, d’un néonatologue, d’un pharmacien, d’infirmiers de services de médecine, de chirurgie, de consultation douleur, d’un formateur interne et d’un représentant de la cellule qualité. 

Céline Rezette, secrétaire du CLUD et soignant directeur du pôle Kriibszentrum : « La création du CLUD a été une excellente décision soutenue par la Direction. Cela nous permet de porter des projets d'amélioration de la prise en charge de la douleur au niveau institutionnel. Projets probablement trop lourds à porter par une ou deux personnes. L'échange entre les participants est très constructif. Il y a une belle dynamique au sein du groupe. » 

 

La liste des 14 membres du CLUD au CHL : 

  • Dr Catherine Boisanté (Présidente du CLUD)
  • Dr Manon Bache
  • Dr Caroline Duhem
  • Dr Frédéric Fogen
  • Dr Charles-Aymeric Rimlinger
  • Dr Eduardo Rosso
  • Dr Claude Schalbar
  • Dr Bernd Schmitz
  • Mohamed Abderrahmane
  • Alexandre Annoot
  • Odile Crametz
  • Charlotte Delcave 
  • Stéphanie Mennel
  • Céline Rezette

 

Déjà 1 an d’activité

Sur une année d'activité, le CLUD a déjà mené plusieurs actions, parmi lesquelles :

  • La révision de la politique institutionnelle de la douleur
  • L’élaboration d’une trame d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) de la douleur, afin de favoriser la prise de conscience des pratiques de prise en charge de la douleur sur le terrain. Ce sont les infirmiers référents douleur, en binôme avec les médecins, qui réalisent ce type d’audit. En fonction des résultats de l’évaluation des pratiques professionnelles, des actions d’améliorations sont ensuite mises en place dans chaque unité.  
  • La création d’un « Compendium Douleur », en collaboration avec la pharmacie du CHL. Charlotte Delcave, pharmacienne clinicienne au CHL et membre du CLUD : « Nous avons réalisé un tableau de synthèse reprenant les délais d’action des antidouleurs. Ce support didactique permet aux infirmières/iers de trouver rapidement les informations dont ils ont besoin, notamment le délai préconisé pour l’administration de l’antidouleur avant la réalisation de soins douloureux au patient, le moment idéal pour réévaluer la douleur du patient après l’administration de l’antidouleur, ou encore la façon d’assurer correctement le suivi de la prise en charge de la douleur. »
  • La mise en place d’un comité consultatif, afin que chaque professionnel de santé puisse faire une demande d'avis s’il est confronté à une problématique de prise en charge de la douleur qu'il souhaite faire évoluer.  

 

Le CLUD travaille actuellement sur un protocole institutionnel pour l’usage du Kalinox, un gaz médical anesthésiant souvent utilisé en pédiatrie pour la réalisation des actes douloureux (réfection de pansement, etc), ainsi que pour l’usage des pompes PCA. 

Pour 2023, le CLUD souhaite également étoffer le programme de formation à la prise en charge de la douleur, afin de compléter la formation de base à la douleur avec des formations plus spécifiques (douleur chez l’enfant, douleur chez la personne âgée, douleur en chirurgie…). 

Par ailleurs, le CLUD mène en ce moment des réflexions quant à la mise en place d’une séance plénière annuelle et l’organisation d’un évènement de sensibilisation à l’occasion de la Journée mondiale de la douleur qui aura lieu le 12 octobre prochain. 

Dr Charles-Aymeric Rimlinger, médecin algologue au Centre de traitement de la douleur du CHL et membre du CLUD, sur ce qu’il peut apporter à cette instance pluriprofessionnelle : « Avant d'exercer au CHL, j'ai eu la responsabilité du CLUD dans ma précédente institution. C'est un comité important qui a la difficulté de concerner l'intégralité des disciplines d'un établissement. La douleur a cette complexité qu'elle concerne d'une part chaque professionnel de santé quel que soit son service d'exercice mais que d'autre part, elle s'exprime ou se traite de façon très différente selon son domaine d'expertise, que l'on soit en chirurgie ou bien en service de médecine, ou alors qu'on s'occupe d'un enfant ou d'une personne âgée. J'espère donc pouvoir apporter mon expérience dans le bon fonctionnement de ce comité, de façon à ce que nous puissions continuer à le développer et à le pérenniser dans le temps. »