Prise en charge multidisciplinaire des problèmes de poids chez l’enfant
Qu'est-ce que l'obésité ?
D'après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’obésité est une maladie multifactorielle complexe chronique qui nécessite un traitement et un soutien médical à vie.
Causes et complications de l'obésité infantile :
Psychosociales
Mauvaise estime de soi
Dépression
Troubles de l'alimentation
Harcèlement
Pulmonaires
Apnée du sommeil
Asthme
Intolérance à l'exercice
Gastro-intestinales
Calculs biliaires
Stéatohépatite
Rénales
Glomérulosclérose
Musculo- squelettiques
Glissement épiphysaire de la tête fémorale
Maladie de Blount
Fracture de l'avant-bras
Neurologiques
Hypertension intra-crânienne
Cardiovasculaires
Dyslipidémie
Hypertension
Coagulopathie
Inflammation chronique
Dysfonction endothéliale
Endocriniennes
Diabète de type 2
Puberté précoce
Syndrome des ovaires polykystiques (filles)
Hypogonadisme (garçons)
Que se passe-t-il au Luxembourg ?
Au Luxembourg, il est actuellement estimé qu’un enfant sur 5 présente une surcharge pondérale ou une obésité.
Première évaluation à la Kannerklinik
La première étape de cette prise en charge consiste à identifier les raisons possibles de l’obésité puis à orienter au mieux l’enfant et sa famille. Cette première évaluation se fait à travers :
Un rendez-vous médico-soignant qui permet de recueillir des informations sur l’état de santé de l’enfant ou de l’adolescent.
Un examen clinique détaillé.
Une évaluation diététique et psychologique à l’aide de questionnaires.
Ces informations seront discutées lors d’un staff pluridisciplinaire afin de pouvoir proposer la meilleure prise en charge pour chaque enfant.
Orientation vers les programmes proposés à la Kannerklinik
Prise en charge ambulatoire à la Clinique de l’Obésité Infantile (0-18 ans) :
Suivi médical tous les 3 mois pour réévaluation.
Travail en collaboration avec les parents.
Travail avec les réseaux extérieurs : diététicienne, psychologue.
Groupes psycho-diététiques.
Prise en charge intensive des enfants ≤ 12 ans :
Prise en charge pluridisciplinaire intensive et stationnaire, axée sur l’éducation physique et psycho-diététique pendant les vacances d’été.
Travail en collaboration avec les parents.
Travail avec les réseaux extérieurs : diététicienne, psychologue.
Prise en charge pédopsychiatrique des enfants ≤ 12 ans :
Evaluation pédopsychiatrique et programme thérapeutique stationnaires par les équipes de pédopsychiatrie et de pédiatrie pendant 6 semaines.
Suivi médical tous les 6 mois pour l’évaluation continue de l’enfant et de l’effet de la prise en charge.
Orientation vers les programmes des partenaires du projet
Programme du Rehazenter (12–18 ans) :
Programme sportif 2x/semaine les mardi et jeudi après-midi avec ateliers psycho-diététiques 1x/semaine.
Programme du Service national de psychiatrie juvénile des Hôpitaux Robert Schuman (12-18 ans) :
Stage intensif pendant les vacances d’été avec programme sportif, diététique, psychologique et psychiatrique puis suivi ambulatoire.
Orientation vers les groupes sportifs :
Atelier multisports : Halle des sports-Lycée Technique (Ecole de Commerce et de Gestion) Tom KRIER Tél: 661 745 080 tom.krier@education.lu
Lorsque le corps ne dispose pas d’insuline ou pas en quantité suffisante, les hydrates de carbone ou les sucres ne peuvent pas entrer dans les cellules. L’organisme ne peut plus, alors, utiliser le glucose comme principale source d’énergie. Dans ce cas, il utilise une autre source d’énergie : les graisses. Quand les graisses sont utilisées comme source d’énergie, en « brûlant », elles libèrent des corps cétoniques. Les corps cétoniques ou l’acétone sont considérés par l’organisme comme des déchets toxiques. Lorsque la situation dure, on atteint une situation où le sang devient acide, c’est l’acidocétose.
L'acidocétose est une situation dangereuse qui peut être mortelle et doit donc être traitée très rapidement.
QUAND EST-CE QUE JE DOIS PENSER À MESURER L’ACÉTONE ?
“Haleine fruitée” : odeur d’acétone, odeur de pomme pourrie
Accélération de la fréquence respiratoire
Si ma glycémie lors de 2 tests consécutifs (pendant plus de 3 heures) reste supérieure :
à 300 mg/dl
à 250 mg/dl (utilisateurs d’une pompe)
à 200 mg/dl (femmes enceintes)
COMMENT JE MESURE ?
Avec un lecteur de corps cétoniques
Attention les bandelettes sont très différentes
Vérifier la date de péremption
Si vous n’avez plus de bandelettes pour le sang, ou que vous ne disposez pas de ce lecteur, vous pouvez aussi rechercher la présence de corps cétoniques dans les urines
DOSAGE DE LA CÉTONÉMIE / CORPS CÉTONIQUES DANS LES URINES
0 - 0,6 mmol/L ou traces ou une croix d’acétone :
Corrigez votre glycémie si nécessaire, selon votre schéma de correction
Poursuivez votre schéma habituel de monitoring de la glycémie, jusqu’à ce que la glycémie redescende dans les valeurs cibles (moins de 180 mg/dl ou moins de 140 mg/dl en cas de grossesse)
0,6 - 1,5 mmol/L / deux croix d’acétone :
Vérifiez votre matériel d’injection : ⇒ Pompe, cathéter, POD
Faire un bolus de correction avec la pompe
Re-testez le glucose et les cétones dans les 2–4 heures : le niveau de glycémie doit avoir diminué et la cétonémie doit être redescendue à moins de 0,6
Si ce n'est pas le cas, faites une injection d’insuline rapide (Novorapid® / Humalog® / Apidra ®/ FIASP) sur base de votre schéma personnel : ⇒ Avec un nouveau stylo. À renouveler si nécessaire après 2 heures
Buvez beaucoup d’eau
Evitez d’aller faire du sport
Changez le cathéter si la glycémie ou l'acétone restent élevés après deux injections au stylo
Si vous vomissez, rendez vous à l'hôpital!
1,5 - 3 mmol/L ou trois croix d’acétone :
Risque d’acidocétose
Changez votre cathéter / POD
Faites une injection d’insuline rapide sur base de votre schéma personnel: ⇒ Avec un nouveau stylo (1.5x la dose de correction habituelle)
Entre 200 et 250 mg/dl : …………………UI
Entre 250 et 300 mg/dl : …………………UI
Entre 300 et 350 mg/dl : …………………UI
Buvez beaucoup d’eau
Pas de sport
Re-testez le glucose et les cétones dans les 2–4 heures : le niveau de glycémie doit avoir diminué et la cétonémie doit être redescendue à moins de 1,5 mmol/l
Téléphonez à l’équipe soignante pour demander conseil
3 mmol/L :
Un traitement d’urgence est indispensable. Rendez-vous à l’hôpital ⇒ votre vie est en danger!
Si vous ne vomissez pas, buvez des boissons sucrées et injectez une dose supplémentaire d’insuline rapide (2x la dose de correction habituelle)
Entre 200 et 250 mg/dl : …………………UI
Entre 250 et 300 mg/dl : …………………UI
Entre 300 et 350 mg/dl : …………………UI
CAUSES POSSIBLES
Pas assez d’insuline : Absence ou injection d’une dose insuffisante d’insuline
Mauvaise absorption de l’insuline : Problèmes de pompe*, stylo défectueux
Avec une pompe à insuline, les réserves d’insuline sous-cutanée sont très faibles et le risque de développer une acidocétose est particulièrement élevé. En cas de problème au niveau du site d’insertion, de l’aiguille, de la tubulure ou de la pompe, l’administration d’insuline s’arrête immédiatement une acidocétose peut apparaître en quelques heures !
Événements qui “bloquent” l’action de l’insuline (= insulino-résistance) :
- Maladie (grippe par ex.) avec ou sans fièvre
- Prise de cortisone, sans ajustement de la dose d’insuline
- « Stress » important : chirurgie
Activité physique prolongée sans adaptation correcte des doses
L’hypoglycémie est une baisse du taux de sucre dans le sang en dessous de 70 mg/dl.
LES SYMPTÔMES
Fatigue intense et soudaine
Tremblements
Transpiration importante
Faim soudaine
Changement d'humeur/de comportement
Troubles de l'expression
Sensation de vertige - vision trouble
Perte de mobilité
Convulsion
SI VOUS ÊTES CONSCIENT ET CAPABLE D’AVALER
Mettez-vous en sécurité, stoppez toute activité (en particulier la conduite automobile, le vélo ou toute activité mettant en danger votre vie ou celle d’autrui).
Mesurez votre glycémie capillaire.
Prenez 15-20g de glucose :
- Un jus de fruit (200ml)
- Un soda pas light ni Zéro (200ml)
- 3-4 morceaux de sucre
- 3-4 carrés de Dextro Energy®
Contrôlez la glycémie après 15 minutes.
Si < 70mg/dl, reprenez 15-20g de glucose (jusqu’à 3 fois) ou prenez votre repas.
Il est important d’identifier la cause de l’hypoglycémie : surdosage en insuline, activité physique, saut de repas.
TRAITEMENT SI PERTE DE CONSCIENCE
Si une personne diabétique traitée par insuline perd connaissance :
Ne rien donner par la bouche.
Coucher la personne sur le côté.
Sortir le glucagon (GLUCAGEN) du réfrigérateur.
Suivre le mode d’emploi pour préparer la seringue et injecter ou trouver quelqu’un pour injecter dans la cuisse du patient. IL N’Y A AUCUN RISQUE À INJECTER !
Contrôler la glycémie capillaire 10 min après l’injection.
Vérifier si la personne a repris conscience :
- Reprise de conscience : mesurer le sucre, si encore < 100 redonner du sucre par la bouche.
- Pas de reprise de conscience : APPELER LE 112.
Contactez l’équipe et/ ou votre médecin si une hypoglycémie avec perte de connaissance : c’est une alerte sérieuse et votre traitement doit rapidement être revu !
ADMINISTRATION DU GLUCAGON
Procédé :
Retirer la capsule orange du flacon de poudre.
Enlever le capuchon de l'aiguille.
Piquer l'aiguille de la seringue dans le bouchon du flacon de poudre.
Injecter toute l'eau dans le flacon de glucagon.
La poudre se dissout instantanément. Généralement, il n'est pas nécessaire d'agiter.
Prélever la solution de glucagon avec la seringue.
Lorsque le corps ne dispose pas d’insuline ou pas en quantité suffisante, les hydrates de carbone ou les sucres ne peuvent pas entrer dans les cellules. L’organisme ne peut plus, alors, utiliser le glucose comme principale source d’énergie. Dans ce cas, il utilise une autre source d’énergie : les graisses. Quand les graisses sont utilisées comme source d’énergie, en « brûlant », elles libèrent des corps cétoniques. Les corps cétoniques ou l’acétone sont considérés par l’organisme comme des déchets toxiques. Lorsque la situation dure, on atteint une situation où le sang devient acide, c’est l’acidocétose.
L'acidocétose est une situation dangereuse qui peut être mortelle et doit donc être traitée très rapidement.
Quand est-ce que je dois penser à mesurer l’acétone ?
«Haleine fruitée» : odeur d’acétone, odeur de pomme pourrie
Accélération de la fréquence respiratoire
Si ma glycémie lors de 2 tests consécutifs (pendant plus de 3 heures) reste supérieure :
à 300 mg/dl
à 250 mg/dl (utilisateurs d’une pompe)
à 200 mg/dl (femmes enceintes)
Comment je mesure ?
Avec un lecteur de corps cétoniques.
Attention les bandelettes sont différentes ++.
Vérifier la date de péremption.
Si vous n’avez plus de bandelettes pour le sang, ou que vous ne disposez pas de ce lecteur, vous pouvez aussi rechercher la présence de corps cétoniques dans les urines.
Dosage de la Cétonémie / corps cétoniques dans les urines
0 - 0,6 mmol/L ou traces ou une croix d’acétone :
Corrigez votre glycémie si nécessaire, selon notre schéma de correction.
Poursuivez votre schéma habituel de monitoring de la glycémie, jusqu’à ce que la glycémie redescende dans les valeurs cibles (moins de 180 mg/dl ou moins de 140 mg/dl en cas de grossesse).
Faites une injection d’insuline rapide** sur base de votre schéma personnel : ⇒ Avec un nouveau stylo éventuellement
Buvez beaucoup d’eau.
Evitez d’aller faire du sport.
Re-testez le glucose et les cétones dans les 2–4 heures : le niveau de glycémie doit avoir diminué et la cétonémie doit être redescendue à moins de 0,6.
*Novorapid® / Humalog® / Apidra ®/ FIASP®
>> Si vous vomissez, rendez vous à l'hôpital!
1,5 - 3 mmol/L ou trois croix d’acétone : RISQUE D’ACIDOCÉTOSE !
Faites une injection d’insuline rapide** : ⇒ Avec un nouveau stylo
(1.5x la dose de correction habituelle)
Buvez beaucoup d’eau.
Pas de sport.
Re-testez le glucose et les cétones dans les 2–4 heures : le niveau de glycémie doit avoir diminué et la cétonémie doit être redescendue à moins de 1,5 mmol/l. Téléphonez à l’équipe soignante pour demander conseil.
*Novorapid® / Humalog® / Apidra ®/ FIASP®
3 mmol/L : UN TRAITEMENT D’URGENCE EST INDISPENSABLE ! Rendez-vous à l’hôpital ⇒ VOTRE VIE EST EN DANGER !
Si vous ne vomissez pas, buvez des boissons sucrées et injectez une dose supplémentaire d’insuline rapide ** (2x la dose de correction habituelle)
*Novorapid® / Humalog® / Apidra ®/ FIASP®
Causes possibles
Pas assez d’insuline : Absence ou injection d’une dose insuffisante d’insuline.
Mauvaise absorption de l’insuline : Problèmes de pompe*, stylo défectueux.
Événements qui “bloquent” l’action de l’insuline (= insulino-résistance) : Maladie (grippe par ex.) avec ou sans fièvre / Prise de cortisone, sans ajustement de la dose d’insuline / « Stress » important : chirurgie.
Activité physique prolongée sans adaptation correcte des doses.
La grossesse
* Avec une pompe à insuline, les réserves d’insuline sous-cutanée sont très faibles et le risque de développer une acidocétose est particulièrement élevé. En cas de problème au niveau du site d’insertion, de l’aiguille, de la tubulure ou de la pompe, l’administration d’insuline s’arrête immédiatement, une acidocétose peut apparaître en quelques heures !
L’auto-surveillance glycémique est un test qui permet à partir d’une goutte de sang, prélevée au bout du doigt, de mesurer la quantité de sucre dans le sang (glycémie).
Pourquoi ?
Mieux connaître votre diabète et bien l’équilibrer.
Mieux contrôler et adapter votre traitement, votre alimentation et votre activité physique.
Vérifier si certains signes (nausées, vertiges, sueurs…) dans des situations particulières correspondent à une variation inhabituelle de la glycémie.
Quand ?
Avant le début des repas*
2h après le début des repas*
Selon votre traitement le médecin vous indiquera le rythme des mesures à effectuer.
Valeurs normales ?
A jeun 80 à 120 mg/dl*
2h après le repas 140 à 160 mg/dl*
* Vos objectifs glycémiques sont à définir avec votre médecin.
Comment ?
Lavez-vous les mains au savon et à l’eau tiède. Séchez bien. Attention : pas d’alcool, pas de crème.
Insérez une lancette dans l’auto-piqueur. Attention : ne pas réutiliser la lancette plusieurs fois.
Vérifiez le réglage de la profondeur de la piqûre.
Insérez une bandelette dans le lecteur. Attention : vérifiez la date de péremption.
Piquez sur la partie latérale des 3 derniers doigts de chaque main. Pensez à changer régulièrement de doigt. Attention : ne jamais piquer dans le pouce et index et jamais dans la pulpe des doigts.
Faites aspirer la goutte de sang par la bandelette.
Attendez le résultat et notez le dans votre carnet d’auto-surveillance.
Eliminez bandelette et lancette dans les containers jaune (disponible gratuitement en pharmacie). Attention : l’auto-piqueur et le lecteur sont personnels et ne se partagent pas.
Importance du carnet d’auto-surveillance
Votre carnet sera le support de dialogue avec votre médecin.
Notez-y tous vos résultats ainsi que des commentaires (repas copieux, activité physique, oubli de traitement…).
Certain lecteurs permettent de créer un carnet électronique ou d’entrer des infos importantes (avant, après repas, sports, maladie, dose insuline).
Conseils
Le lecteur glycémique doit être changé tous les 5 ans.
En cas de problème sur l’appareil vous pouvez le faire vérifier auprès du pharmacien ou de l’infirmier.
Ma pompe à insuline est en panne ou hors d’état de marche ! J’appelle immédiatement mon fournisseur :
Ma pompe est une Medtronic, j'appelle :
ACTESSA Tél. : 5560 66 400 ou MEDTRONIC Tél. : 800-27441 ou 0031 45 5668291
Ma pompe est une Accu Chek, j'appelle :
PROPHAC Tél. : +352 482 482 500
Ma pompe est une Omnipod, je change de POD
Si mon PDM (ou télécommande) est en panne, j’appelle :
INSULET Tél. : 0049 89 95 467389
Ma pompe est une Tandem, j’appelle :
VitalAir Tél. : 0032 2 255 96 00
Si mon fournisseur peut me dépanner en moins de 3 heures :
Je surveille ma glycémie toutes les heures.
Si elle dépasse 250 mg/l, je corrige ma glycémie avec un stylo à insuline (Novorapid® ou Humalog® ou Apidra®) avec mon facteur de correction habituel.
Si un dépannage dans les 3 heures n’est pas possible :
JE DOIS METTRE EN PLACE UN SCHÉMA DE REMPLACEMENT :
Je m’injecte immédiatement et quelle que soit l’heure, une dose d’insuline lente avec un stylo à insuline.
N.B. Cette dose est égale à la dose totale d’insuline injectée en débit de base par votre pompe.
Je peux retrouver ce chiffre dans la fonction « BASAL » de la pompe (si je peux y accéder malgré la panne).
Je peux calculer ce chiffre en additionnant tous les débits de base de la journée.
Cette injection d’insuline lente sera reconduite tous les jours à la même heure.
Au moment des repas, je m’injecte avec un stylo de l’insuline rapide en quantités égales à celles injectées en bolus par la pompe.
Attention :
Lorsque mon fournisseur me dépannera, je ne pourrai rebrancher ma pompe qu’à échéance de l’action de l’insuline lente soit 24 h après la dernière injection.
Si je n’ai pas de stylo à insuline : je vais dans une pharmacie avec mon ordonnance ou ce document, ou je me rends au CHL.
Cette unité pluridisciplinaire, située au CHL Centre, regroupe une équipe médico-soignante assurant la prise en charge des personnes atteintes de diabète :
Six médecins endocrinologues :
Dr Catherine Atlan
Dr Frédéric Dadoun
Dr Maria Dunca
Dr Miro Popescu
Dr Lisa Ravarani
Dr Antuanetta Tudorescu
Dr Renata Romanska
Trois infirmiers spécialisés dans la prise en charge du diabète :
Mme Valérie Dalstein
Mme Audrey Larmet
Mr Nicolas Weitz
La Clinique du Diabète travaille en étroite collaboration avec :
Le service de Diététique
Le service d’Ophtalmologie
Le service de Cardiologie
La Clinique du pied diabétique
La Clinique de l’obésité
Le service de Gynécologie Obstétrique
Le service Endocrinologie-Diabétologie pédiatrique
Les médecins et soignants sont membres de la SLD (Société Luxembourgeoise de Diabétologie) et travaillent en collaboration avec l’ALD (Association Luxembourgeoise du Diabète).
LA PRISE EN CHARGE
La Clinique du Diabète est centrée sur la prise en charge des patients atteints de différents types de diabète :
Diabète de Type 2
Diabète de Type 1
Diabète gestationnel
Diabète secondaire à une transplantation, à une mucoviscidose, à une pancréatectomie
Diabètes rares ou monogénique
LA CONSULTATION DE DIABÉTOLOGIE ADULTE
Horaires :
Lundi au jeudi : de 8h00 à 17h30
Vendredi : de 8h00 à 16h00
Accès aux lieux de consultation médicale :
CHL Centre, 1er étage, bureau n°1
Accès aux lieux de consultation infirmière :
CHL Centre, 1er étage, bureau n°6 › CHL Maternité, 1er étage, bureau n°4
La consultation infirmière d’éducation thérapeutique a pour objectif d’aider les patients à prendre soin d’eux-mêmes et de favoriser leur implication dans les décisions et actions relatives à leur santé.
- utilisation des dispositifs d’injection : stylos à insuline ou autre traitements injectables, pompes à insuline externes,
- utilisation des dispositifs d’autosurveillance de la glycémie : autocontrôle des glycémies capillaires, ou mesure continue du glucose.
Apprentissage de l’insulinothérapie fonctionnelle
Des consultations individuelles et des informations/ éducations de groupe sont organisées selon les cas.
L’HÔPITAL DE JOUR DE DIABÉTOLOGIE
La Clinique du Diabète organise une fois par mois une journée (de 07h00 à 15h00) au cours de laquelle sont réalisés :
Un bilan évolutif complet du diabète :
- analyses de sang et d’urines,
- dépistage de la rétinopathie diabétique par le service d’ophtalmologie,
- dépistage des complications vasculaires : examen par écho-doppler des gros vaisseaux périphériques, dépistage des complications cardiologiques par le service de cardiologie.
Une reprise des connaissances nécessaires à une bonne gestion :
- une consultation de groupe diététique assuré par le service de diététique,
- Une consultation de groupe infirmière de diabétologie assuré par un infirmier de spécialité.
Une consultation avec votre référent médical pour une synthèse de la journée.
L’HOSPITALISATION
Le service d’hospitalisation d’endocrinologie-diabétologie se situe au 4e étage du CHL Centre (Unité 46).
Les patients sont accueillis dans cette unité le plus souvent pour des problèmes aigus ou pour des soins complexes qui ne peuvent être réalisés en ambulatoire.
L'équipe infirmière de diabétologie se déplace auprès des patients hospitalisés au CHL :
elle réalise un diagnostic éducatif, › elle participe à la prise en charge pluridisciplinaire,
elle propose une aide à l’éducation technique aux infirmiers des unités d’hospitalisation non spécialisées dans le diabète,
elle assure, en cas de besoin, un suivi rapproché post-hospitalisation (consultations, courriels, téléphone).
Questions posées au Dr Catherine ATLAN, médecin spécialisé en endocrinologie, sur la classe thérapeutique des gliflozines (SGLT-2 inhibiteurs) pour mieux maîtriser ces médicaments hypoglycémiants indiqués dans le diabète de type 2 et plus récemment dans l’insuffisance cardiaque et certaines néphropathies.
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par un trouble du métabolisme du glucose, entraînant une élévation anormale du taux de sucre dans le sang. En cas de diabète, le taux de sucre sanguin dépasse ou est égal à 1,26 g/L. Malgré cette élévation, les organes vitaux tels que le cerveau, le cœur et les muscles présentent un déficit en sucre.
Normalement, le taux de sucre dans le sang se situe entre 70 mg/dl à jeun ou entre les repas.
On parle de « pré-diabète » lorsque le taux de sucre dans le sang se situe entre 110 et 125 mg/dl à jeun ou entre les repas.
Pourquoi dit-on « Les diabètes » ?
Les diabètes regroupent différentes maladies affectant le pancréas, le foie, ou d'autres organes tels que le tube digestif, les reins, les muscles, voire plusieurs organes simultanément. Dr Catherine Atlan, médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie au CHL, précise : « Il existe en réalité divers types de diabètes, et même dans le cas du diabète de type 2, chaque patient présente des variations spécifiques de la maladie. Cependant, le point commun est que le sucre ne peut plus pénétrer efficacement dans les organes, ce qui entraîne une élévation du taux de sucre dans le sang. La cause du diabète est ainsi souvent plurifactorielle, impliquant la combinaison de plusieurs organes. »
Le diabète est-il dangereux pour ma santé ?
Un diabète non contrôlé peut entraîner des complications graves, notamment des problèmes cardiaques (crises cardiaques, accidents vasculaires cérébraux…), des lésions nerveuses (picotements, engourdissements, douleurs…), des maladies rénales (insuffisance rénale…) et des troubles de la vision (atteinte de la rétine, perte de la vue…).
Comment traite-t-on le diabète ?
Le traitement personnalisé du diabète repose sur le principe de l'escalade, une approche progressive visant à ajuster la thérapie en fonction de la réponse du patient au traitement.
Lorsque le diabète est diagnostiqué, la première étape consiste à prescrire un ou deux médicaments. Ensuite, une analyse de sang, mesurant le taux d'HbA1c (hémoglobine glyquée), est réalisée après 3 à 6 mois pour évaluer le contrôle glycémique. Si le taux d'HbA1c est significativement élevé, le patient est encouragé à surveiller régulièrement sa glycémie, soit par le prélèvement d’une gouttelette de sang au bout du doigt, soit à l'aide d'un capteur de glycémie.
Un taux d'HbA1c élevé est associé à un risque accru de complications. Par conséquent, l'objectif thérapeutique est de maintenir l'HbA1c aussi près que possible de 7%, correspondant à une moyenne de sucre sanguin inférieure à 150 mg/dl au cours des trois derniers mois. Un individu non diabétique présente généralement un taux d'HbA1c compris entre 6 et 6,5%. Il est dès lors crucial d'enseigner au patient à comprendre cette moyenne, bien que parfois elle puisse ne pas refléter les variations du taux de sucre tout au long de la journée.
Si, après quelques semaines, les valeurs de sucre sanguin reviennent à des niveaux acceptables, le traitement est maintenu. Cependant, si le contrôle glycémique reste insatisfaisant, les ajustements sont nécessaires, soit en augmentant la dose du médicament actuel, soit en ajoutant un nouveau médicament.
Dans le cas d'un diabète de type 2 associé à un excès de poids, la gestion du poids est également un élément clé du traitement. Cela implique une surveillance attentive de l'alimentation, avec une réduction des portions et l'évitement d'aliments susceptibles d'augmenter significativement le taux de sucre, tels que les pâtisseries et les sodas.
Les différents médicaments utilisés contre le diabète
Il existe une diversité de médicaments destinés au traitement du diabète, chacun adapté à des besoins spécifiques :
L’insuline. Utilisée lorsque le pancréas ne produit plus d'insuline, que ce soit dans le diabète de type 1, le diabète de type 2 ou d'autres types de diabète. Il existe plusieurs types d'insuline, comprenant les versions lentes, longues et rapides.
Des médicaments favorisant le fonctionnement du foie et des muscles : comme la Metformine et le Glucophage, qui agissent en améliorant la sensibilité à l'insuline.
Des médicaments stimulant le pancréas : Ces médicaments visent à soutenir le fonctionnement du pancréas dans la production d'insuline.
Des médicaments améliorant l'efficacité de l'insuline et réduisant l'appétit : par exemple, l’Ozempic
Des médicaments favorisant l'élimination du sucre par les reins
Des médicaments stimulant la production d'insuline par le pancréas
Des médicaments améliorant la réponse des organes à l'insuline
Dr Atlan : « Cette diversité de médicaments permet une personnalisation du traitement en fonction des besoins spécifiques de chaque individu. Cependant, cela peut signifier que certains patients nécessitent jusqu'à six médicaments différents pour traiter leur diabète. L'objectif ultime est d'atteindre une régulation normalisée du taux de sucre, et le choix des médicaments dépendra de la situation clinique particulière de chaque patient. »
Deux messages du Dr Atlan, destinés aux patients, concernant la prise de médicaments pour le traitement du diabète :
Évitez d'arrêter le médicament simplement parce que la boîte est vide. Le diabète est une maladie chronique nécessitant un traitement continu.
Même lorsque les niveaux de sucre dans le sang ou le taux de HbA1c sont satisfaisants, ne suspendez pas votre traitement. C'est grâce au médicament que ces valeurs ont pu s'améliorer. En interrompant le traitement, les niveaux de sucre risquent de remonter.
Le débat sur les effets secondaires et l'arrêt des médicaments
Si les effets indésirables sont généralement prévisibles, les effets indésirables graves sont quant à eux très rares. Dr Atlan : « En tant que médecin, nous devons expliquer aux patients que tous les médicaments contre le diabète ont des effets bénéfiques ainsi que des effets indésirables, parfois plus ou moins tolérables tels que la diarrhée ou le besoin fréquent d'uriner. Prévenir le patient est primordial pour qu'il ne soit pas surpris ni effrayé, mais au contraire, qu'il reste vigilant. Souvent, il suffira de modifier la dose pour rendre les effets secondaires plus tolérables. Parfois, l'arrêt du médicament est envisagé, mais il devra être remplacé. Dans ce contexte, il est particulièrement important que le patient prenne note des raisons pour lesquelles le médicament n'est plus pris, ce qui s'est passé avec ce médicament, afin que le prochain médecin rencontré ne propose pas le même traitement. »
Pourquoi est-ce que je prends d’autres médicaments que ceux du diabète ?
De nombreux patients sont amenés à prendre d'autres médicaments que ceux destinés au traitement de leur diabète, pour les raisons suivantes :
Réduire le risque cardiovasculaire en maîtrisant deux facteurs de risque majeurs, à savoir un taux élevé de cholestérol et une hypertension artérielle. Cela implique la régulation du taux de cholestérol LDL et le maintien d'une tension artérielle cible de 130/80 mmHg à 140/70 mmHg chez les personnes qui vivent avec un diabète.
Traiter les complications du diabète, telles que les atteintes oculaires, rénales, nerveuses (avec recours à des antidouleurs), des gros vaisseaux et du cœur, ainsi que les infections.
Soigner d’autres problèmes de santé (polyarthrite, ostéoporose, cancer…). Dr Atlan : « Vivre avec le diabète peut s'accompagner d'autres maladies, parfois graves comme le cancer. Or, un diabète mal équilibré accroît le risque de cancer, d'où la nécessité de faire dépistages réguliers (consultation chez le gynécologue, mammographie, examens de la prostate, etc.). De plus, il faut savoir que les traitements contre le cancer peuvent aggraver le diabète en augmentant le taux de sucre, réduisant ainsi l'efficacité du traitement anticancéreux. Une attention particulière doit donc être accordée lors de périodes de chimiothérapie, d'immunothérapie, de corticothérapie, pour maintenir un contrôle optimal du diabète. »
Peut-on espérer une rémission du diabète ?
Dr Atlan répond à la question : « Oui, cela est possible, surtout au début de la maladie, notamment lorsqu'une perte de poids significative est observée chez le patient. Cependant, il est important de noter que cette période de rémission, résultant exclusivement d'un changement radical du mode de vie sans recours à des médicaments, demeure rare. Une surveillance attentive, notamment à travers des mesures régulières du taux moyen de sucre, est donc essentielle. Il faut toutefois rester extrêmement prudent : le diabète est une maladie chronique, et son origine ne se limite pas uniquement au surpoids et à l’obésité. Des facteurs, tels que la génétique, entrent également en jeu dans son apparition. »
L’importance du rôle actif du patient dans sa prise en charge
Le patient est vivement encouragé à prendre une part active dans sa prise en charge en développant une connaissance approfondie des médicaments qu'il utilise pour traiter son diabète. Dr Atlan : « Le patient devrait être en mesure d'identifier les médicaments qu'il consomme, d'en connaître le dosage, d'approfondir sa compréhension du mode de fonctionnement des médicaments, de comprendre leur utilité, ou encore d'être conscient des circonstances éventuelles pouvant entraîner leur interruption. De plus, il est vivement recommandé au patient de maintenir une surveillance régulière de ses stocks et de veiller à prendre ses médicaments quotidiennement, même pendant les périodes de vacances. »
Cet article est issu d’une mini-conférence intitulée "Ma vie avec le diabète : pourquoi la nécessité d'une prise abondante de médicaments ?" présentée par le Dr Catherine Atlan, médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie au Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), à l'occasion de la Journée Mondiale du Diabète célébrée le 14 novembre 2023.
A l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète le mardi 14 novembre 2023, l’équipe pluridisciplinaire de la Clinique du Diabète du CHL organise des ateliers ludiques au sein du hall d’accueil du CHL Centre, ainsi que 2 mini conférences.
L’objectif de cette journée est d’informer et de sensibiliser le grand public sur les facteurs de risque, les complications et la prévention du diabète.
ATELIERS PRATIQUES (11H00-16H00 - Hall d'entrée CHL Centre) :
Atelier 1 : Évaluation du risque de diabète
Atelier 2 : La fontaine au sucre : Comment ne pas se faire piéger ?
Atelier 3 : Activité physique et Sport
Atelier 4 : Évaluation du risque cardio vasculaire
Atelier 5 : Le diabète : comment prendre soins de ses pieds
MINI CONFÉRENCES (30’ - SALLE R1B) :
13h00 : Dr Catherine Atlan, médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie : Je vis avec un diabète : pourquoi est ce que je prends autant de médicaments
13h30 : Lynda Vandivinit, diététicienne : Régimes «Miracles» ... ou pas