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Création d'espaces « Bien-être » dans les couloirs des étages 2 à 5 du CHL Centre

Création d'espaces « Bien-être » dans les couloirs des étages 2 à 5 du CHL Centre

Poursuivant ses objectifs d’améliorer le bien-être du patient et en réponse aux en- quêtes de satisfaction 2023, la Direction du CHL a soutenu l’initiative du Comité Ex- périence Patient de créer des espaces « bien-être » dans les étages 2 à 5 du bâtiment CHL Centre.

Le choix du mobilier a été pensé en collaboration avec les différentes services soignants concernés et les équipes logistiques pour répondre à différents usages, à la fois pour les patients, les visiteurs mais aussi les collaborateurs. Luminaires leds, panneaux végétaux, décoration anti bruit, ajout de prises électriques, complètent le mobilier aux couleurs variées et contribuent à créer une atmosphère plus cosy et un usage multifonctionnel de ces espaces.

Photo d'un espace bien-être du CHLPhoto d'un espace Bien-êtrePhoto d'un espace bien-êtrePhoto d'un espace bien-être
L’immunothérapie antitumorale, ses effets secondaires et leur prise en charge

L’immunothérapie antitumorale, ses effets secondaires et leur prise en charge

L‘immunothérapie, aussi connue sous le nom d’inhibition du point de contrôle immunitaire, a révolutionné les soins oncologiques. De nombreux cancers métastatiques, comme les mélanomes, le cancer du poumon, de la vessie et du rein, qui étaient auparavant mortels dans les mois suivant le diagnostic, peuvent maintenant être traités au moyen de thérapies qui permettent une survie à long terme.

Comment l’immunothérapie fonctionne-t-elle?

Ils ciblent une protéine précise exprimée sur la membrane des certaines cellules tumorale. Ils bloquent l’interaction entre la cellule tumorale et la cellule immunitaire effectrice (cellule dendritique ou lymphocyte) à l’origine de la réponse immunitaire antitumorale spécifique. Ces médicaments ont pour objectif principal de lever l’inhibition de la réponse immune cytotoxique spécifique que peut être induite par les cellules tumorales. (Figure 1) [1]

Figure 1

Figure 1.


Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire : médicaments existant [2]

Point de contrôle 

Nom du médicament 

Type d’anticorp

Indications

 

 

Les inhibiteurs du CTLA-4 

 

 

Ipilimumab 

 

anticorp monoclonal anti-CTLA-4 entièrement humain (IgG1)

lanome, carcinome à cellules rénales, cancer bronchique non à petites cellules, mésothéliome pleural malin, cancer colorectal carcinome épidermoïde de l’œsophage

 

Tremelimumab 

anticorp monoclonal anti-CTLA-4 entièrement humain (IgG1)

carcinome hépatocellulaire, cancer bronchique non à petites cellules

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les inhibiteurs du PD-1

Pembrolizumab

anticorp monoclonal anti-PD-1 humanisé(IgG4) 

lanome, cancer bronchique non à petites cellules, lymphome de Hodgkin classique, carcinome urothélial, carcinome épidermoïde de la tête et du cou, carcinome à cellules rénales, cancer colorectal,cancers MSI-H ou dMMR,cancer de l'œsophage, cancer du sein triple négatif, cancer de l’endomètre, c.ancer du col de l'utérus

Nivolumab

anticorp monoclonal anti-PD-1 entièrement humain (IgG4)

lanome, cancer bronchiquenon à petites cellules, mésothéliome pleural malin, carcinome à cellules rénales, lymphome de Hodgkin classique, cancer épidermoïde de la tête et du cou, carcinome urothélial, cancer colorectal, carcinome épidermoïde de l’œsophage,adénocarcinome gastrique, de la jonction œso-gastrique ou de l’œsophage

Cémiplimab

anticorp monoclonal anti-PD-1 entièrement humain (IgG4)

carcinome épidermoïde cutané, carcinome basocellulaire, cancer bronchopulmonaire non à petites cellules

 

 

 

 

 

Les inhibiteurs du ligand PD-L1

Atézolizumab

anticorp monoclonal anti-PD-L1 humanisé (IgG1) 

carcinome urothélial métastatique ou localement avancé, du cancer bronchique non à petites cellules

Avélumab

anticorp monoclonal anti-PD-L1 humanisé (IgG1) 

carcinome à cellules de Merkel métastatique de ladulte, carcinome urothélial à un stade localement avancé ou métastatique, carcinome à cellules rénales à un stade avancé

Durvalumab

anticorp monoclonal anti-PD-L1 humanisé (IgG1)

cancer bronchique non à petites cellules  

 


Comment l’immunothérapie est-elle administrée ? 

Les anticorps anti CTLA-4, anti-PD-1 et anti PD-L1 sont administrés par voie intra-veineuse, en cycles de 2 à 6 semaines.


Quels sont les effets secondaires de l’immunothérapie et comment seront-ils prise en charge ?

Les effets indésirables majeurs avec cette classe médicamenteuse consistent en des évènements immuno - induits. Leur mécanisme physiopathologique n'est pas entièrement élucidé, mais comme de nombreuses cellules saines (non tumorales) expriment aussi à leur surface les protéines responsables de ces points de contrôle immunitaire (PD-1, PD-L1, CTLA-4), ces cellules peuvent alors devenir la cible du système immunitaire lors de la réactivation des lymphocytes T. Les effets indésirables immuno- induits les plus fréquemment vus en pratique clinique sont les colites, les thyroïdites, les pneumopathies, les atteintes cutanées. Les myocardites immuno- induites sont parmi les effets immuno- induits les plus rares (probablement <1%), mais sont les plus graves avec une mortalité pouvant atteindre 30 à 50%. [2]

Les effets secondaires des traitements pour le cancer sont classés en fonction de leur degré de sévérité, sur une échelle de 1 à 4, en fonction de leur gravité croissante. Les effets secondaires du 1er degré sont considérés comme légers, ceux du 2e degrés modérés, du 3e degré graves et du 4e degrés très graves. Cependant, le critère précis utilisé pour assigner un degré à un effet secondaire spécifique varie en fonction de l’effet secondaire considéréré. L’objectif est de toujours identifier et traiter tout effet secondaire avant qu’il ne s’aggrave. C’est très important par conséquent toujours de signaler dès que possible tout symptômeôme inquiétant à l’équipe oncologique.

Le tableau ci-dessous fournit un aperçu général des stratégies typiques de prise en charge des effets secondaires liés à l’immunitéé les plus fréquents. Ce tableau ne vise toutefois pas à remplacer l’avis de l‘oncologue qui connaît le dossier médical complet. [3]

Tableau-01

Tableau 2

Tableau 3Tableau 4

Prise en charge des effets secondaires rares

Type de symptômes 

Manifestations 

Prise en charge 

Neurologiques 

faiblesse musculaire, engourdissement, difficultés respiratoires

en cas de symptômes du 2e degré ou plus: corticoïdes par voie orale ou intraveineuse

Rhumatologiques

douleurs musculaires ou articulaires

antalgiques par voie orale (en cas de symptômes allant de légers à modérés), voire sur une faible dose de corticoïdes par voie orale (en cas de symptômes modérés). En cas de symptômes graves, une consultation chez un spécialiste et une forte dose de corticoïdes ou d’immunosuppresseurs par voie intraveineuse pourraient se révéler nécessaires.

 

Rénaux

térioration significative de la fonction rénale

corticoïdes par voie intraveineuse et lintervention dun spécialiste ; parfois nécessaire dinterrompre temporairement ou définitivement le traitement par inhibiteurs de points de contrôle.

Cardio-vasculaires

myocardites, péricardites, vascularites

lintervention rapide d’un cardiologue, traitement à base de corticoïdes ou autres immunosuppresseurs à haute dose

 

Le principe général pour la prise en charge des effets secondaires liées au traitement par des inhibiteurs de points de contrôle est tout d’abord d’identifier rapidement les symptômes et de faire correctement un diagnostic différentiel. C’est très important par conséquent toujours de signaler dès que possible tout symptôme qui pourrait etre lié à l’immunothérapie à l’équipe oncologique. Si les effets secondaires de 1er et 2e degré peuvent être gérés en ambulatoire, par un traitement qui souvent suppose des corticoïdes oraux, initié par le médecin oncologue et surveillé par le médecin de famille, à partir du 3e degré une hospitalisation s’impose. [3] [4] [5] (Figure 2)

Figure 2 3

Figure 2. (3)


CONCLUSIONS

L’immunothérapie a changé irrévocablement le domaine de l’oncologie, mais il en reste beaucoup à apprendre en ce qui concerne l’utilisation optimale de ces agents, sur l’identification, la prise en charge et la prévention de la toxicité. Étant donné l’élargissement des indications de l’immunothérapie et la possibilité que les effets secondaires se produisent des mois après le traitement, les médecins doivent de plus en plus se tenir au fait de ces agents et de la gamme des événements indésirables potentiels afin de pouvoir efficacement prendre en charge leurs patient atteints de cancer, conjointement avec les oncologues.

Dr Corina-Mihaela FILIP, médecin spécialisé en hématologie


Références :

1.    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1773035X22001794#!

2.    https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/immunothe…

3.    https://www.esmo.org/content/download/138227/2546564/1/FR-Guide-pour-le…

4.    Haanen JBAG, Carbonnel F, Robert C, et al. Management of toxicities from immunotherapy: ESMO Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up. Ann Oncol 2017;28(suppl_4):iv119-iv142

5.    Champiat S, Lambotte O, Barreau E, et al. Management of immune checkpoint blockade dysimmune toxicities: a collaborative position paper. Ann Oncol 2016;27(4):559-574.
 

Célébration des 25 ans de la Stëftung Hëllef Doheem

Célébration des 25 ans de la Stëftung Hëllef Doheem

Dans le cadre de la célébration de ses 25 ans, M. Benoît Holzem, Directeur général, et Mme Pierrette Biver, Directrice des soins de la Stëftung Hëllef Doheem, viennent de remettre des pièces numismatiques aux membres du Comité de Direction du CHL, ceci afin de les remercier des 25 années de support et de bonne collaboration avec la Stëftung Hëllef Doheem.

Photo de la remise d'une pièce pièce numismatique
Le CHL célèbre plus de 1000 opérations réalisées avec le robot chirurgical Da Vinci

Le CHL célèbre plus de 1000 opérations réalisées avec le robot chirurgical Da Vinci

Le CHL a marqué une étape majeure dans son histoire médicale en célébrant en décembre passé la réalisation de la 1000e opération avec le robot chirurgical Da Vinci Xi. *

Depuis sa mise en place au CHL en mai 2018, le robot Da Vinci a largement fait ses preuves, gagnant la confiance des chirurgiens et marquant une avancée majeure dans la pratique de la chirurgie.

Photo d'une opération avec robot

Le Dr Juan Santiago Azagra, médecin spécialiste en Chirurgie générale et Mini-Invasive (Laparoscopie et Robotique) au CHL, le confirme : « En l'espace de cinq ans, le robot chirurgical Da Vinci a profondément révolutionné l'approche chirurgicale au CHL. La chirurgie assistée par robot nous a permis d’optimiser plus que jamais l’acte chirurgical, de par la précision et la coordination gestuelle obtenues grâce à cet outil extraordinaire.

Avec une vision 3D agrandie et de grande qualité, probablement la meilleure sur le marché à l’heure actuelle, nous opérons avec une très haute définition du champ opératoire, nous permettant d’effectuer un travail plus minutieux et d’atteindre une précision inégalée dans les gestes opératoires. En résulte une réduction significative des complications, aussi bien pendant qu'après les interventions, particulièrement observable dans le cadre des chirurgies longues et de haute complexité.


Nous avons observé aussi que la chirurgie robotique a fait réduire la durée du séjour hospitalier postopératoire de nos patients et nous a permis d’introduire la notion de Chirurgie Majeure Ambulatoire (CMA), bénéfique pour le patient certes, mais aussi pour le coût social des soins de santé. On fera remarquer aussi que la chirurgie robotique s’implémente très bien dans le monde des chirurgiens, car le robot facilite l’enseignement et l’apprentissage de la chirurgie, ce qui est fondamental dans notre pratique, en particulier pour un hôpital tel que le CHL, où l'un de ses trois axes majeurs est dédié à l'enseignement. En outre, pour la première fois en chirurgie, le chirurgien opère avec un confort chirurgical très appréciable surtout dans les procédures longues et de haute complexité, et, par voie de conséquence, les patients en bénéficient également. » 

Photo d'une opération avec robot


La pratique de la chirurgie robotique s'est considérablement développée au CHL depuis mai 2018, moment desa mise en route, marquée par une augmentation significative du nombre d’interventions avec le robot dans la majorité des disciplines majeures : 

  • 
La chirurgie générale

  • La chirurgie digestive, viscérale et thoracique

  • La chirurgie urologique

  • La chirurgie gynécologique 
Photo d'une opération avec robot

Dr Juan Santiago Azagra : « Pour conclure, nous, chirurgiens, pensons que la chirurgie robotique représente actuellement la meilleure approche pour réaliser un grand nombre de procédures chirurgicales. » 

*Société Intuitive Surgical (USA)

Photo d'une opération avec robotPhoto d'une opération avec robot
Le CHL, officiellement reconnu et désormais inscrit au registre européen des établissements de tissus et de cellules, réintensifie son activité de prélèvement de cornée

Le CHL, officiellement reconnu et désormais inscrit au registre européen des établissements de tissus et de cellules, réintensifie son activité de prélèvement de cornée

Depuis ce 5 octobre 2023, le CHL est officiellement reconnu et inscrit au registre des établissements de tissus de l’Union européenne, sous le nom de « CHL OPHTALMIQUE ».

Photo des auditeurs de Homburg

Grâce à une convention officielle signée en 2012 avec la banque de cornées LIONS de la région « Saar-Lor-Lux-Trier/Westpfalz » de la Clinique ophtalmologique de l’Hôpital Universitaire de la Sarre, à Homburg, le CHL est devenu le premier centre préleveur de cornées reconnu au Luxembourg, et a réalisé plus de 380 prélèvements de cornée en 10 ans.

Suite à un changement de réglementation européenne, le CHL s’est engagé à la mettre en application et a donc participé à une série d’inspections et d’audits menés par la Direction de la Santé. Après plusieurs mois de travail, impliquant tous les collaborateurs concernés, le CHL est désormais le premier établissement hospitalier du Luxembourg à être conforme à la directive européenne sur le prélèvement de cornées qui a été transposée en loi nationale.

Aujourd’hui, le CHL s’est donc donné pour objectif d’augmenter considérablement le nombre de ses prélèvements de cornée avec la volonté d’obtenir le prélèvement d’une soixantaine de cornées par an. Le but ultime est de réduire considérablement le temps d’attente de greffe de cornée chez les patients concernés au niveau de la Grande Région. Et de fait, on observe dans ce contexte une augmentation significative de patients luxembourgeois. Les listes d’attentes sont malheureusement trop longues. Autre constat : dans le grand public, beaucoup de personnes méconnaissent la possibilité de faire un don de cornée après leur décès.

Chaque année, de nombreux patients luxembourgeois bénéficient d'une greffe de cornée, qui leur permet de sauver leur vue et de retrouver une autonomie dans leur vie quotidienne. Cette greffe s'effectue dans des hôpitaux étrangers, notamment à l'Hôpital Universitaire de Hombourg, en Allemagne. Jorge de Sousa, infirmier anesthésiste, chef de projet au CHL pour les activités de prélèvement de cornée : « Si le Luxembourg apporte sa contribution aux prélèvements de cornée pour la Grande Région, les patients résidents luxembourgeois pourront être transplantés dans les meilleurs délais. Pour être en mesure de réaugmenter son activité de prélèvements de cornée, le CHL a étendu la possibilité des prélèvements de cornée à l’ensemble des unités de l’établissement.»

Le don de cornée reste assez méconnu au sein de la population, afin de remédier à cela, le CHL s’engage à sensibiliser davantage le grand public ainsi que les équipes médico-soignantes sur ce sujet.

La collaboration avec Homburg

Ensemble avec les partenaires de la Clinique ophtalmologique de l’Université de la Sarre à Homburg, une équipe de collaborateurs du CHL a été spécialement formée au prélèvement de la cornée.

Une fois les tissus prélevés, le CHL organise par la suite le transfert sécurisé des tissus vers la banque de cornées LIONS qui fournit et stocke les tissus oculaires sains amenés à être utilisés pour des greffes de cornée. Une équipe de professionnels recueille, évalue et distribue les tissus oculaires qui seront ensuite utilisés pour le rétablissement de la vue. Une fois les cornées transplantées, le CHL reçoit une communication écrite de la Clinique ophtalmologique de l’Université de la Sarre à Homburg sur l’attribution des cornées.

Depuis 2006, près de 400 patients luxembourgeois ont pu bénéficier d’une greffe de cornée à l'Hôpital Universitaire de Hombourg, en Allemagne.

Le don de cornée

La cornée est la partie transparente de la membrane qui enveloppe l’œil. Sa fonction principale est de protéger l’œil et de transmettre la lumière à la rétine.

La cornée peut un jour perdre de sa transparence, pour plusieurs raisons (blessure, corps étranger, produit corrosif, infection, maladie héréditaire…). Conséquence : des troubles de la vision apparaissent. Dans les cas les plus graves, ces troubles visuels peuvent aller jusqu’à cécité, c’est-à-dire à la perte totale de la vue. Seule une greffe de cornée permet de rétablir la vue.

Jorge de Sousa : « La greffe de cornée est la transplantation de tissu la plus fréquente. Le taux de réussite s’élève à 90% dans la majorité des cas, le risque de rejet est très faible. À l’exception de quelques contre-indications, tout le monde peut être donneur, indépendamment de son âge. Le port de lunettes de vue ou de lentilles de contact n'empêche pas d'être donneur. Chez un enfant âgé de moins de 5 ans, le prélèvement de la cornée n’est toutefois pas pratiqué. »

Le prélèvement de la cornée est possible jusqu’à 72 heures après le décès. Seule la fine pellicule est prélevée sur le corps du défunt. Le globe oculaire et l’iris ne sont pas prélevés et l’aspect esthétique reste impeccable. La dignité et l’intégrité corporelle du défunt sont ainsi scrupuleusement respectées.

Le prélèvement de cornée nécessite le consentement écrit de la personne décédée (ou de la famille du défunt). 
 

Acquisition d’un scanner permettant un examen en charge sur le site CHL Eich (Cone-beam CT)

Acquisition d’un scanner permettant un examen en charge sur le site CHL Eich (Cone-beam CT)

En octobre 2023, le service de Radiologie interventionnelle et diagnostique a réceptionné sur le site d’Eich le premier scanner du CHL permettant de réaliser des examens en charge, indispensables à l’évaluation de certains patients atteints de pathologies de l’appareil locomoteur. Il s'agit d'une première au Luxembourg.

Intérêt dans la chirurgie orthopédique et la médecine du sport

Lors d’affections du membre inférieur, une limite importante du bilan radiologique actuel (radiologie conventionnelle, scanner, arthroscanner, échographie, IRM) est qu’il permet uniquement l’acquisition d’images en position couchée. Les pathologies du membre inférieur sont toutefois souvent des affections dites fonctionnelles. En réalisant l’examen en position debout, la mise en charge des membres inférieurs permet de replacer le squelette dans sa position quotidienne. Il est ainsi possible de déceler d’éventuels rétrécissements de l'espace articulaire, frottements entre les os et/ou un mauvais alignement du membre qui ne seraient pas détectables en position couchée.

Image du scanner

Le scanner en charge est particulièrement intéressant pour l’examen du pied, de la cheville ou du genou. Par exemple, après une entorse de l’une de ces articulations, l’articulation entière peut souffrir et devenir instable avec le temps. Les tissus mous (par exemple les ligaments), s’ils sont trop sollicités, peuvent en effet perdre leur capacité à maintenir l’articulation en appui. Le scanner en charge permettra de déceler comment l’articulation s’adapte, de mieux planifier les interventions chirurgicales en fonction de cette adaptation ainsi que d’assurer le suivi des patients, qu’ils soient opérés ou non. Le scanner en charge permettra aussi de contrôler les implants, s’ils sont anormalement mobiles ou présentent une usure précoce.

Avantages par rapport aux techniques d’imageries existantes

Il existe déjà des radiographies en charge. Celles-ci sont par exemple utilisées pour évaluer le stade de pincement articulaire au niveau du genou présent lors d’une arthrose avancée. Les radiographies ne permettent toutefois pas de visualiser les tissus mous en 3 dimensions comme le propose le scanner en charge. Leur apport diagnostique reste donc très limité et spécifique à certaines pathologies.

Les scanners classiques et les IRM sont plus coûteux et volumineux que le scanner en charge. Ce dernier permet d'obtenir des images d’un membre en 3 dimensions plus rapidement et avec une meilleure résolution, permettant une analyse plus précise de l’articulation.  De plus, les doses de rayonnement sont moindres comparées au scanner standard et il représente une bonne alternative à l'IRM chez les patients souffrant de claustrophobie ou d'autres contre-indications à cet examen.

Avantages pour la société civile

Le scanner en charge peut permettre de remplacer certains examens actuels (radiographies, IRM, arthro-CT scans genoux et chevilles), allégeant en partie les temps d’attente pour un rendez-vous. Pour le patient, l’examen est aussi plus confortable (temps de réalisation moindre, non fermé comme l’IRM) et moins irradiant.

Dans les situations où le scanner en charge est indiqué et grâce à la précision de l’imagerie en 3 dimensions, le patient pourra bénéficier d’une meilleure qualité de diagnostic et d’une mise en place plus rapide d’un traitement approprié. Ceci permettra de limiter certaines arthroscopies diagnostiques jusqu’alors nécessaires par manque de technologies adaptées. En cas d’acte chirurgical, celui-ci pourra aussi être mieux planifié et personnalisé. L’acte chirurgical sera plus précis et sûr avec une diminution des récidives et reprises chirurgicales.

Enfin, en permettant une reconstruction précise de l’anatomie en 3 dimensions, le scanner en charge aura aussi un rôle non négligeable dans la formation et d’éducation des médecins en formation. 
 

L'Université de Luxembourg et le CHL renforcent leur partenariat en matière d'enseignement et de recherche

L'Université de Luxembourg et le CHL renforcent leur partenariat en matière d'enseignement et de recherche

Les 19 et 20 octobre 2023, les organes de gestion de l’Université du Luxembourg et le Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL) ont consolidé davantage leur collaboration en signant un accord-cadre de coopération scientifique et pédagogique dédié aux formations universitaires dans le domaine de la médecine et des professions de santé.

Ces formations, qui combinent un enseignement académique avec un apprentissage pratique sur le terrain, bénéficieront à plusieurs égards de la relation privilégiée de partenariat établie depuis longtemps entre le CHL et l’Université du Luxembourg.

Cette nouvelle convention traduit un engagement institutionnel visant à offrir un enseignement de qualité aux étudiants et à œuvrer à la mise en place de formations continues pour les enseignants. Elle a aussi pour objectif de promouvoir une collaboration renforcée entre les deux institutions dans le domaine de la recherche clinique, ouvrant ainsi la voie à des opportunités de carrières attractives pour les professionnels de la santé, grâce à leur implication active dans la recherche et l’enseignement académique, notamment par le biais de recrutements conjoints.

L’Université offre actuellement un Bachelor en médecine, quatre Bachelors en sciences infirmières spécialisées en pédiatrie, psychiatrie, anesthésie et réanimation, et chirurgie, ainsi que trois formations en spécialisations en médecine générale, en oncologie médicale et en neurologie.

Le CHL a de part sa loi organique une mission de recherche et d’enseignement. Au fil des années, le CHL a formé un nombre considérable de médecins en voie de spécialisation et des professionnels de la santé.

Le service des Urgences du CHL réaménagé pour une meilleure prise en charge des patients

Le service des Urgences du CHL réaménagé pour une meilleure prise en charge des patients

Au cours des derniers mois, le service des Urgences du CHL a  connu d’importants travaux visant à améliorer l’accueil des patients.

Ces travaux de réaménagement ont inclus notamment :

  • l'installation d'un scanner spécialement dédié aux Urgences,
  • l’installation d’une nouvelle table de radiologie,
  • la création d’un local réservé à la réalisation d’échographies en urgence  (en cours de réalisation),
  • l'agrandissement des différentes salles de consultation, 
  • la création d’une zone d’attente couchée, attenante aux lits-portes. Cette zone vise à offrir aux patients un espace visant à améliorer les conditions d’attente et de confort,
  • l'ouverture d'une salle réservée aux consultations psychiatriques, permettant un accueil plus adapté, notamment en termes de discrétion et de sécurité, pour les patients en situation aiguë (en cours de réalisation).

Au-delà de la mise en conformité avec la réglementation en vigueur, la mise en place d’un scanner aux Urgences revêt d’une importance capitale pour le CHL. Géraldine Lorin, cadre soignant responsable du service des Urgences : « Les Urgences du CHL disposent désormais d’un scanner dédié, améliorant les conditions de diagnostic et de traitement aux Urgences. Cette modalité permet d’accélérer notablement la prise en charge des patients les plus urgents - en particulier des patients polytraumatisés, grâce à son accès direct depuis la salle de déchocage. »

Photo du nouveau Scanner urgence CHL

Depuis sa mise en place début juillet, ce nouveau scanner a déjà effectué pas moins de 2679 examens, témoignant de son intérêt et de son impact positif incontestable.

Les avantages de ce nouveau scanner sont en effet nombreux :

  • Optimisation de la gestion des patients provenant des services d'urgence, facilitant la coordination des soins.
  • Réduction significative des délais d'attente entre la demande d'examen et sa réalisation.
  • Ce scanner permet d’offrir, en appui de l’autre appareil du bâtiment CHL Centre, des possibilités d’examens supplémentaires pour les patients hospitalisés. Cette disponibilité permet de réserver le deuxième scanner de l'hôpital majoritairement aux patients en ambulatoire dont les prises en charges sont programmées. Les plages d’ouverture de ce dernier vont également pouvoir être étendues en soirée, les jours de grande garde.
  • En cas de panne ou de maintenance de l’un des deux scanners CT de l’hôpital (site CHL-Centre), il est désormais possible de rediriger les patients vers la seconde machine (sans avoir à transférer sur le site CHL-Eich), évitant ainsi toute annulation de rendez-vous et préservant la continuité des soins.
     
Le CHL équipé de nouveaux appareils de mammographie de dernière génération

Le CHL équipé de nouveaux appareils de mammographie de dernière génération

La Fédération des Hôpitaux Luxembourgeois (FHL) s’est lancée dans une initiative de grande envergure ayant pour objectif le renouvellement complet des équipements de mammographie dans l'ensemble des établissements hospitaliers aigus du pays, ainsi que l’augmentation du nombre de mammographes disponibles au Luxembourg (ancien chiffre : 7, nouveau chiffre : 8).

Cette démarche stratégique, étroitement coordonnée avec le CHL et les 3 autres hôpitaux aigus du pays, renforce la qualité des diagnostics et le dépistage précoce des cancers du sein grâce à l'intégration d’une technologie de pointe : la Tomosynthèse. Conçus par GE Healthcare ™, ces nouveaux mammographes, baptisés « Pristina® », jouent un rôle décisif dans l’amélioration de la qualité des images et le diagnostic des cancers du sein à un stade précoce.

Un équipement de dernière génération au service des patients

Les deux équipements de mammographie utilisés au sein du CHL depuis 13 ans cèdent la place à une nouvelle génération d'appareils. En effet, ces derniers intègrent la technologie de tomosynthèse, marquant ainsi une avancée majeure dans la capacité du CHL à réaliser des mammographies hautement performantes.

La tomosynthèse donne des images tridimensionnelles qui améliorent la détection des cancers du sein, en particulier des tumeurs de petite taille. Le Dr. Fabienne Schaeffer, médecin radiologue et sénologue au CHL,  précise : « Contrairement à la mammographie en 2D, où les tissus superposés peuvent masquer les tumeurs, la tomosynthèse évite cette limitation en capturant des images sous différents angles, offrant une vue en coupe de la glande mammaire. Cette technologie accroît la précision diagnostique. Les nouvelles machines dotées de la technologie par tomosynthèse fournissent une dose de rayonnement équivalente à celle d'une mammographie 2D, et permettent également de faire des biopsies sous guidage stéréotaxique à la suite de l’examen. »

Des travaux visant à préparer l’installation des nouveaux mammographes au CHL, tout en maintenant l’activité du service

Les travaux de modernisation et de réaménagement des infrastructures du service de sénologie du CHL ont été amorcés le 25 août  en vue de préparer l’installation des nouveaux équipements. Ils ont été programmés pour durer 2 mois et ont été pensés pour ne jamais entraver le fonctionnement du service et maintenir ainsi l’activité et l’accès aux mammographes. Le Dr. Fabienne Schaeffer explique : « Les travaux d’améliorations ont permis d’optimiser les espaces en réaménageant les salles d'échographie, plus spacieuses, en salles de mammographie. Ces nouvelles installations offrent la possibilité de réaliser des biopsies stéréotaxiques (sous rayons X). Parallèlement, les salles de mammographie, aux espaces plus restreints, sont désormais spécifiquement dédiées aux interventions échographiques. Cette redistribution des espaces permet une utilisation plus ciblée pour chaque type de procédure. »

L’un des deux mammographes est déjà opérationnel, tandis que le second le sera à la fin du mois. L’équipe d’ATM de radiologie et les 4 médecins radiologues spécialisés en sénologie ont bénéficié d’une formation en tomosynthèse et stéréotaxie afin d’acquérir les compétences spécifiques à cette nouvelle technologie. Par ailleurs, à partir du 4 novembre, afin d’offrir plus de plages horaires aux patients, l’un des deux mammographes sera mis en fonction un samedi sur deux.

Le rôle de la mammographie dans le diagnostic du cancer du sein

La mammographie est le seul outil de dépistage capable de détecter un cancer du sein à un stade précoce, c’est-à-dire avant l'apparition des signes cliniques (masse dure dans le sein, rétraction du mamelon, etc). Au Luxembourg, le dépistage national organisé par l’État invite toutes les femmes âgées entre 50 et 70 ans, affiliées à la CNS – d’Gesondheetskeess, et résidant au Luxembourg, à réaliser tous les 2 ans une mammographie. Plus de 11 000 mammographies au CHL sont réalisées chaque année, dont 4 300 mammographies dans le cadre du dépistage.

Cette modernisation des équipements de mammographie au sein des hôpitaux aigus luxembourgeois marque ainsi une étape décisive pour renforcer le dépistage précoce et le traitement efficace des cancers du sein au Luxembourg.

Photo du nouveau appareil de mammographie

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