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L'hypoglycémie

L'hypoglycémie

DÉFINITION DE L’HYPOGLYCÉMIE 

L’hypoglycémie est une baisse du taux de sucre dans le sang en dessous de 70 mg/dl.

 

LES SYMPTÔMES

  • Fatigue intense et soudaine 
  • Tremblements 
  • Transpiration importante
  • Faim soudaine
  • Changement d'humeur/de comportement
  • Troubles de l'expression
  • Sensation de vertige - vision trouble
  • Perte de mobilité
  • Convulsion

 

SI VOUS ÊTES CONSCIENT ET CAPABLE D’AVALER 

  • Mettez-vous en sécurité, stoppez toute activité (en particulier la conduite automobile, le vélo ou toute activité mettant en danger votre vie ou celle d’autrui).
  • Mesurez votre glycémie capillaire. 
  • Prenez 15-20g de glucose : 

    - Un jus de fruit (200ml) 

    - Un soda pas light ni Zéro (200ml) 

    - 3-4 morceaux de sucre 

    - 3-4 carrés de Dextro Energy®

  • Contrôlez la glycémie après 15 minutes. 
  • Si < 70mg/dl, reprenez 15-20g de glucose (jusqu’à 3 fois) ou prenez votre repas.
Il est important d’identifier la cause de l’hypoglycémie : surdosage en insuline, activité physique, saut de repas.

 

TRAITEMENT SI PERTE DE CONSCIENCE 

Si une personne diabétique traitée par insuline perd connaissance : 

  •  Ne rien donner par la bouche. 
  • Coucher la personne sur le côté. 
  • Sortir le glucagon (GLUCAGEN) du réfrigérateur. 
  • Suivre le mode d’emploi pour préparer la seringue et injecter ou trouver quelqu’un pour injecter dans la cuisse du patient. IL N’Y A AUCUN RISQUE À INJECTER ! 
  • Contrôler la glycémie capillaire 10 min après l’injection. 
  • Vérifier si la personne a repris conscience : 

    - Reprise de conscience : mesurer le sucre, si encore < 100 redonner du sucre par la bouche. 

    - Pas de reprise de conscience : APPELER LE 112.

Contactez l’équipe et/ ou votre médecin si une hypoglycémie avec perte de connaissance : c’est une alerte sérieuse et votre traitement doit rapidement être revu ! 

 

ADMINISTRATION DU GLUCAGON

Procédé : 

  • Retirer la capsule orange du flacon de poudre.
  • Enlever le capuchon de l'aiguille.
  • Piquer l'aiguille de la seringue dans le bouchon du flacon de poudre.
  • Injecter toute l'eau dans le flacon de glucagon.
  • La poudre se dissout instantanément. Généralement, il n'est pas nécessaire d'agiter.
  • Prélever la solution de glucagon avec la seringue.
  • Injecter dans la cuisse en intramusculaire.

 

 

Réf. : Flyer Hypoglycemie Sept 2024

 

Services associés
Trousse de secours / voyage

Trousse de secours / voyage

VOYAGE ET DIABÈTE :

Je prévois prochainement de partir en voyage avec l’avion comme moyen de transport, que dois-je emmener avec moi ?

Check list

Papiers administratifs et formalités

  • Carte européenne d'assurance maladie si vous partez dans un pays de l'Union européenne-Espace économique européen (UE-EEE) ou en Suisse.
  • Certificat de voyage avec la liste du matériel emporté et autorisant le transport d'insuline (français/anglais).
  • Ordonnance de secours (français/anglais).
  • Carte de diabétique (français/anglais).
  • Carte de porteur de pompe (français/anglais).
  • Adresses de diabétologues ou de centres de diabétologie dans le pays de destination.

Matériel de surveillance, d’injection ou de traitement du diabète

  • Autopiqueur et lancettes.
  • Bandelettes glycémiques, cétonuriques.
  • Sucre, boisson sucrée, collations, un kit de Glucagon (contre les hypoglycémies sévères).
  • Lecteurs de glycémie (avec piles de rechange), lecteur d’acétonémie.
  • Antidiabétiques oraux.
  • Capteurs en nombre suffisant en cas de décollement, pour changer plus fréquemment si besoin.

Trousse de secours ou de soins

  • Désinfectant.
  • Crème de soin pour les pieds.
  • Coton, alcool.

J’ai un traitement par insuline

  • Stylo à insuline et aiguilles.
  • Insuline habituelle (pour la durée du séjour et au-delà en cas de perte ou de vol).
  • Trousse isotherme (pour la conservation de l’insuline).

Je suis porteur d’une pompe à insuline

  • Pompe à insuline avec piles de rechange.
  • Cathéters de rechange (pour en changer tous les jours si besoin).
  • Flacons d’insuline.
  • Si j’ai une pompe Omnipod, des PODs en nombre suffisant.
  • Stylo à insuline et aiguilles en cas de panne de pompe > schéma de remplacement.


Mon traitement

  • Je fais une liste précise de mes besoins en fonction de la durée de mes vacances.
  • Je prévois un surplus : j’emporte quelques stylos d’insuline supplémentaires pour parer à un éventuel vol ou à une perte de bagages.

Bien évidemment, si ce surplus ne m’est pas utile durant le voyage, je l’utiliserai à mon retour comme traitement courant.

  • Si j’ai une pompe à insuline, je pense à prendre suffisamment de fournitures de rechange (cathéters et tubulures, réservoirs, POD).
  • J’en parle aussi en amont avec mon médecin, pour anticiper la préparation de mon voyage (quoi faire en cas de panne de pompe, décalage horaire...).
  • Une poche isotherme est bien utile pour stocker et protéger l’insuline !


Il est vivement conseillé de prévoir le double de la quantité nécessaire au traitement et de bien les séparer dans deux sacs différents en cas de perte ou de vol.

 

Réf. : Flyer Trousse secours-voyage diabeto Sept 2024

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Pompe à insuline - Vérifications techniques

Pompe à insuline - Vérifications techniques

POMPE À INSULINE : 

voici la liste des vérifications techniques lors d’hyperglycémie avec ou sans acétonémie :


Pompe

  • Alarme affichée ou retrouvée en vérifiant l’historique des alarmes (attention l’alarme d’obstruction ne survient pas chez l’enfant en raison de faibles débits).
  • Pompe arrêtée (mode STOP ou arrêt).
  • Piles pas bien en place dans la logette ou déchargées (écran blanc).
  • Erreur de programmation des débits de base (à vérifier sur toutes les plages horaires).
  • Dysfonctionnement électronique (panne) de la pompe.


Réservoir d'insuline

  • Air ou bulles d’air dans le réservoir.
  • Réservoir ou cartouche d’insuline vide.
  • Fuite d’insuline au niveau du réservoir ou de la connexion avec l’embout de la tubulure.
  • Réservoir mal placé dans la pompe.
  • Aspect laiteux de l’insuline dans le réservoir.


Insuline

  • Oubli de bolus : regarder dans la mémoire bolus et la dose totale journalière reçue.
  • Mauvaises conditions de conservation : en cas de températures extrêmes.
  • Erreur de dilution.


Tubulure

  • Présence de bulles d’air ou de sang.
  • Fuite d’insuline.
  • Rupture.
  • Déconnexion côté réservoir ou côté cathéter.
  • Oubli de purge ou purge insuffisante (hyperglycémie après changement du cathéter).
  • Tubulure coudée ou pliée.


Cathéter

  • Et plus précisément l’extrémité du cathéter à la peau :
  • Arrachement accidentel du cathéter.
  • Présence de sang dans le cathéter.
  • Déconnexion ou mauvaise reconnexion du cathéter.
  • Fuite d’insuline.
  • Oubli de purge ou purge insuffisante (hyperglycémie après changement du cathéter).

En pratique, au moindre doute changer le cathéter.
En effet, si l’extrémité du cathéter est coudée, pliée ou obstruée sous la peau, on ne le sait qu’après l’avoir retiré. Pour savoir s’il est bouché (c’est fréquent), purger le cathéter retiré.


Peau

  • Inflammation/infection
  • Arrachement du cathéter
  • Zone de frottement (ceinture)

 

Réf. : Flyer Verifications techniques - Pompe insuline Sept 2024

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Utilisation du stylo d'insuline

Utilisation du stylo d'insuline

L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas. Elle a pour rôle principal de permettre au glucose de rentrer dans les cellules. Mais aussi de stocker le sucre dans le foie, les muscles ou les adipocytes sous forme de graisse.

L’insuline permet donc grâce à ces mécanismes d’avoir dans le sang un taux de sucre ni trop élevé (hyperglycémie) ni trop bas (hypoglycémie).

Comment injecter ?

  • Lavez-vous les mains.
  • Vissez l’aiguille à fond sur le stylo sans retirer l’emballage. Une aiguille < 6mm suffit.
  • Retirez l’emballage mais laissez le capuchon sur l’aiguille.
  • Préparez 2 UI, poussez le piston pour purger l’aiguille. Répétez l’opération au besoin jusqu’à obtention d’une goutte au bout de l’aiguille.
  • Uniquement pour les insulines mixtes : mettez l’insuline en suspension en balaçant 20x le stylo ou en le roulant entre vos mains.
  • Réglez la dose d’insuline à injecter.
  • Choisissez le site d’injection. Changez de site à chaque injection. La peau doit être propre (alcool non indispensable).
  • Il n’est pas nécessaire de faire un pli sauf si vous êtes maigre. Piquez verticalement (90 degrés) à la peau. Injectez-vous doucement.
  • Après l’injection, attendez 10 secondes avant de retirer l’aiguille de la peau pour éviter une perte d’insuline.
  • Eliminez l’aiguille dans un container jaune (distribué en pharmacie gratuitement).

Attention : changez d’aiguille à chaque injection.

Sites d'injections 

  • Variez les sites d’injections afin d’éviter les lipo-dystrophies.
  • L’insuline injectée dans le ventre agit plus rapidement que celle injectée dans la cuisse ou la fesse.
  • Evitez de piquer dans une zone qui va être mobilisée par une activité physique importante peu après l’injection.

 

Conservation de l'insuline

L’insuline se conserve :

  • A température ambiante (entre 4 et 30 degrés) pour les stylos entamés.
  • 30 jours après ouverture.
  • Au frigo pour les stylos de réserve.
  • Il existe des stylos rechargeables à cartouche. Mais chaque laboratoire a sa propre gamme de stylo.
  • Chaque stylo a sa cartouche.

ATTENTION : vérifiez les dates de péremption.

Un stylo à insuline est PERSONNEL et ne se partage pas.

 

Réf. : Flyer Utilisation stylo insuline Sept 2024

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Les complications du diabète

Les complications du diabète

Les complications du diabète ont une installation progressive et longtemps non ressentie.

Leur fréquence et leur gravité dépendent essentiellement du niveau glycémique moyen au long court. 

Quelles complications?

Le cœur et les gros vaisseaux :

  • Angine de poitrine, infarctus du myocarde.
  • Hémiplégie (accident vasculaire cérébral).
  • Artérite des membres inférieurs.

Les yeux :

  • Rétinopathie diabétique : les petits vaisseaux fragilisés peuvent saigner et entraîner une baisse de la vision.
  • Cataracte : fréquente et gène aussi la vision.

Les reins :

  • Néphropathie diabétique : indolore, le mauvais fonctionnement des reins pouvant aller jusqu’à l’insuffisance rénale chronique et la dialyse.

Les pieds :

  • Diminution de la sensibilité. Le risque principal est une plaie longue à cicatriser.

Risque de troubles sexuels

Complications infectieuses :

L’hyperglycémie favorise les infections et les mycoses (urines, poumons, peau, dents).

Attention : toute infection déséquilibre le diabète. 

Quelle prévention? 

Une surveillance médicale régulière est impérative pour pouvoir évaluer l’efficacité du traitement et éviter les complications.

Tous les 3-6 mois :

  • Contrôle de l’hémoglobine glyquée (HbA1c)
  • Mesure de la tension artérielle
  • Mesure du poids

Tous les ans :

  • Examen des yeux (fond d’œil)
  • Recherche de l’albumine dans les urines et de la créatinine
  • Dosage du cholestérol et des triglycérides
  • Électrocardiogramme
  • Examen des pieds (vasculaire, neurologique, morphologique)

Prévention des complications :

  • Ayez une alimentation équilibrée
  • Agissez contre l’excès de poids si nécessaire
  • Pratiquez une activité physique régulière
  • L’arrêt du tabac est un point très important. Il existe des consultations anti-tabac pour vous aider !
  • Maintenez votre HbA1c dans l’objectif xé avec votre médecin
  • Prenez soin de vos pieds
  • Respectez le traitement prescrit. En cas de problème, parlez-en avec votre médecin
  • Informez-vous sur le diabète

Maintenant vous savez tout sur les complications.
Vous pouvez prendre toutes les mesures nécessaires pour les éviter et les gérer. 

 

Réf. : Flyer Complications diabete Sept 2024

Services associés
Clinique du Pied Diabetique

Les lésions des pieds (chez le patient diabétique) sont très fréquentes, graves et coûteuses. D’après la haute autorité de santé (HAS), leur prévalence est estimée entre 1,5 et 4,5 % chez les patients diabétiques porteurs des plaies non cicatrisées et de 12 à 15 % pour les patients ayant eu un antécédent de plaie du pied.

L’augmentation de la prévalence du diabète, liée au vieillissement de la population et au développement de l’obésité, ne peut qu’aggraver ces chiffres: d’après l’Institut de veille sanitaire en France la prévalence de 3,2 diabétiques pour 100 personnes (soit 1 846 000) en 1999 passerait à 4,3 en 2016 (soit 2 654 000) selon une hypothèse «modérée».

Selon l’OMS, plus de 220 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde, il s’avère que 15 à 25% des patients diabétiques présentent un risque de complication au niveau du pied. L’OMS estime également que près de 80 % des amputations du pied peuvent être évitées chez les patients diabétiques.

Après une expérience positive avec la Clinique de l’Obésité, le Centre Hospitalier de Luxembourg a organisé la prise en charge des patients souffrant de plaies aux pieds (du à des problèmes de diabète et/ ou de vascularisation) sous forme de Clinique du Pied Diabétique organisé en filière de soins.

 

La Clinique du pied diabétique a pour mission de :

  • Prendre en charge les patients présentant des plaies du pied (pied diabétique et/ou troubles trophiques)
  • Prévenir les complications du pied diabétique et de la maladie diabétique telles que complications ophtalmologiques, cardiaques, rénales...
  • Structurer le flux de prise en charge du patient avec une plaie du pied diabétique
  • Coordonner les thérapeutiques selon les guidelines établis 

 
La prise en charge du pied diabétique est réalisée en concertation avec une équipe pluridisciplinaire :

  • Un chirurgien vasculaire
  • Un chirurgien orthopédiste
  • Un chirurgien plasticien
  • Un médecin cardiologue-angiologue
  • Un médecin néphrologue
  • Un médecin ophtalmologue
  • Un médecin endocrinologue
  • Des infirmières spécialisées (en soins de plaies et diabétologie)
  • Une pédicure médicale

 

Clinique du pied diabétique, pourquoi ?

  • Un trouble trophique du pied est le reflet d’une pathologie souvent multifactorielle. il peut s’agir de la conséquence d’un diabète, d’une artérite des membres inférieurs, d’une neuropathie ou des trois à la fois avec comme complication une infection locale ou générale.
  • Le diagnostic étiologique, l’examen clinique, les examens paracliniques et l’indication thérapeutique sont donc difficiles à porter. Souvent les délais d’obtention d’avis spécialisés multiples ou d’examens complémentaires sont longs alors qu’il faudrait agir rapidement et de manière concertée.
  • Pourtant l’évaluation de la part respective des lésions vasculaires, infectieuses, neurologiques, ostéo-articulaires est indispensable afin de sélectionner au mieux et au plus vite les patients à traiter médicalement, à revasculariser, à débrider ou à amputer.
  • L’objectif de la clinique du pied diabétique consiste à répondre à cette demande et à ces difficultés.

 

Clinique du pied diabétique, comment ?

La clinique concentre, en un seul site doté d’un seul numéro de téléphone, toutes les spécialités médicales concernéespar la prise en charge des troubles trophiques du pied notamment chez le patient diabétique.

La clinique respecte trois principes fondateurs :

  • Respect du parcours de soins et du médecin référent. La clinique donne son avis sur le protocole à suivre et transmet cet avis au médecin référent
  • Permanence de soins
  • Continuité des soins. En cas de prise en charge par la clinique du pied, le malade est suivi tout au long de son parcours de guérison

Pour une demande de rendez- vous, veuillez vous adresser au secrétariat du lundi au vendredi de 8h à 16h.

 

Pour toutes informations complémentaires, veuillez contacter l’infirmière coordinatrice du lundi au vendredi de 8h à 15h.

Les consultations se déroulent tous les lundis de 8h à 10h au rez-de chaussée du CHL, dans la policlinique chirurgicale du CHL.

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