L'hernie discale

L'hernie discale

La colonne vertébrale est divisée en trois parties :

1. cervicale
2. dorsale
3. lombaire

Elle est formée d’un empilement de disques et de vertèbres.

Ces disques sont formés d’un centre gélatineux (noyau) entouré d’un anneau et permettent la mobilité entre les vertèbres. La colonne lombaire est une région très mobile et donc soumise à des pressions importantes. Ces pressions peuvent entraîner un écrasement du disque avec une saillie du noyau au travers de l’anneau, c’est l’hernie discale. 

Cette hernie peut faire pression sur une racine nerveuse et entraîner une douleur lombaire, une douleur de type sciatique, une diminution de la sensibilité et parfois la perte de force de certains muscles.

En cas d’échec d’un traitement conservateur par antalgiques, un traitement chirurgical peut être nécessaire. 

L’intervention chirurgicale sous anesthésie générale 

La durée est d’environ 40 min. et le but est de libérer la racine nerveuse comprimée. Dans le bas du dos, une incision de la peau de 5cm est e ectuée puis les muscles sont écartés pour exposer la colonne vertébrale. En passant entre les deux vertèbres avec des instruments de microchirurgie, il est possible d’atteindre le disque malade et d’enlever l’hernie. 

Après l'opération

Les muscles au niveau du dos sont douloureux. Les douleurs, les troubles de la sensibilité et le manque de force peuvent persister toutefois en diminuant de jour en jour. Le nerf peut mettre plusieurs semaines pour récupérer. La récupération varie en fonction de la durée de compression initiale. Pour cette raison, le traitement médical doit être poursuivi.

L’hospitalisation est habituellement de 5 jours. Le premier levé et la mobilisation post-opératoire se font selon un programme établi et avec l’aide d’un kinésithérapeute. 

Complications de l'intervention

Infection

Comme dans toutes interventions chirurgicales une infection peut se déclarer quelques jours jusqu'à deux semaines après.

Des soins de la plaie su sent et parfois un traite- ment par antibiotique est nécessaire. Dans de très rares cas, il est nécessaire de réintervenir chirurgicalement. 

Hématome

Dans les 48h après l’intervention peut se développer un hématome. Dans de rares cas, cet hématome comprime les racines nerveuses donnant lieu à des douleurs, des troubles de la sensibilité, des faiblesses dans les jambes et des troubles sphinctériens. Cet hématome doit alors être évacué chirurgicalement. Pour diminuer ce risque, un redon (tuyau) est parfois mis en place pour maximum 48h et permet de faire sortir le sang qui pourrait s’accumuler.

Neurologique

Les nerfs sont entourés de liquide (liquide céphalorachidien) contenu dans un sac étanche (le sac dural). Une brèche dans le sac dural peut se produire durant l’intervention.

Cette brèche est réparée au cours de l’intervention et dans les suites post-opératoires il est nécessaire de rester couché à plat 48h. Très rarement une racine peut être coupée partiellement ou complète- ment. Les conséquences dépendent du niveau et conduisent à la perte de la sensibilité dans une partie de la jambe avec perte de force de certains muscles.

De plus amples informations vous seront communiquées lors de votre hospitalisation. 

Services associés
Services administratifs et financiers

Services administratifs et financiers

 

La Direction administrative et financière, sous la responsabilité du Directeur administratif et financier, est composée de trois départements (administration, finances et ressources humaines) dirigés par des directeurs adjoints. Ces départements supportent les activités cliniques et les activités hospitalières. Ils sont eux-mêmes composés de services dirigés par des chefs ou responsables de service. Certains services sont, en plus, directement rattachés au Directeur administratif et financier. 

LE DÉPARTEMENT ADMINISTRATION

Le département administration regroupe les services logistique, technique, sécurité au travail, ainsi que la fonction du gestionnaire environnemental, la crèche et les archives. Le Directeur adjoint Administration assure la coordination des activités de ses services par rapport aux projets de construction et de transformation au CHL. Les services sont en charge de l’entretien des immeubles, de la gestion des équipements, des règlements de sécurité et des plans d’intervention, ainsi que de la prévention et de la gestion des déchets. Les services logistiques assurent l’organisation des fonctions hôtelières.

LE DÉPARTEMENT FINANCES

Le département finances regroupe les services comptabilité générale, gestion des avoirs, facturation, contrôle de gestion et achats-stocks. Il a comme principales fonctions l’administration et la supervision des activités relatives à la planification, au contrôle budgétaire, à la comptabilité, à la gestion des actifs, aux approvisionnements, à l’entreposage et au contrôle interne. Les autres préoccupations majeures portent sur l’évaluation de la performance des activités de l’établissement, sur le développement constant du système d’information de gestion, sur la réingénierie financière et sur les relations, à caractère financier, avec les intervenants externes. 

LE DÉPARTEMENT RESSOURCES HUMAINES 

Le directeur adjoint ressources humaines élabore et met en œuvre la politique des ressources humaines du CHL. Il applique les lois, règlements et directives régissant les rapports contractuels de travail et veille au respect des processus et procédures en la matière. Le département veille également à l’intégration et au suivi des nouveaux collaborateurs et gère le développement des compétences et de la formation (analyse des besoins, élaboration et suivi du plan de formation et transfert des acquis). Directement rattachés au Directeur administratif et financier, on compte le service informatique, le service pharmacie, ainsi que la cellule communication. 

LE SERVICE INFORMATIQUE

Le service informatique du CHL établit la stratégie informatique dans le domaine des équipements et des logiciels. En collaboration étroite avec les utilisateurs, il élabore les cahiers des charges techniques et les spécifications des logiciels et matériels à acquérir. Il est également responsable du déploiement et de l’entretien du réseau informatique ainsi que du parc d’équipements bureautiques (PC, imprimantes, scanners,...). 

LE SERVICE PHARMACIE (VOLET LOGISTIQUE)

La pharmacie hospitalière est responsable de l’achat, du stockage, de la conservation, de la préparation (chimiothérapies, nutrition parentérale et préparation magistrale) du reconditionnement et de la délivrance des médicaments, des implants et prothèses stériles, des pansements et autres accessoires pharmaceutiques, ... La pharmacie assure ou fait assurer sous sa responsabilité l’exécution des prescriptions, la garde des toxiques et des stupéfiants. Elle assure également un service de rétrocession de produits pharmaceutiques à usage hospitalier.

LA CELLULE COMMUNICATION

La cellule communication offre en tout temps un service de conseil stratégique permettant de faire connaître, à l’interne ou à l’externe, les nouvelles, les innovations, les réalisations importantes, les procédures, les politiques ou encore les grandes orientations des départements, des unités et des secteurs d’activités du CHL. Elle assiste également la collectivité CHL dans la rédaction efficace de documents de tous genres (dépliants, brochures, guides,...) ainsi que dans l’organisation d’événements de visibilité pour le CHL, internes ou externes (colloques, conférences, inaugurations de nouveaux locaux,...). 

 

L'iléostomie

L'iléostomie

C'est l'abouchement chirurgical de l'iléon à la peau afin d'éliminer les matières fécales. Cette stomie se situe en général à droite sur l'abdomen (fosse iliaque droite).

Étant donné que l'iléon contient des enzymes digestives et des effluents agressifs qui peuvent irriter la peau, il faut prendre des mesures de précaution pour qu’ils n’entrent pas en contact avec la peau de votre abdomen.

 

 

Buvez au moins 6-8 verres (1,5 à 2 litres) d'eau ou d'autres boissons par jour. Le fait d'avoir une iléostomie peut vous rendre plus sensible à la déshydratation, ce qui peut entraîner une perte d'oligoéléments importants et nécessaires à la santé de votre organisme.

Changement d'appareillage

L'appareillage 2 pièces se présente avec un support ou plaque collé à la peau sur lequel la poche est adaptée. Le support ou plaque peut être gardé 2-3 jours et les poches peuvent être changées autant que nécessaire.

  • Lavez vos mains avec de l'eau et du savon.
  • Pour une poche vidangeable : videz le contenu de votre poche de stomie dans les toilettes ou dans un sac, sinon retirez votre poche.

  • Si nécessaire : Appliquez le spray détachant sur le sommet ainsi que les rebords et attendez quelques secondes. 

  • Nettoyez à l’eau et au savon l’excès de salissure autour de la stomie et sur la peau environnante (Pas de désinfectant ou d’alcool).

  • Si nécessaire : vérifiez la taille de votre stomie, en utilisant le patron fourni.

  • Si votre poche a besoin d’être ajustée, découpez- la à la taille exigée en utilisant une paire de ciseaux à bout rond.

  • Si nécessaire : Appliquez du spray protecteur sur la peau autour de la stomie. Attendez quelques secondes jusqu'à que cela soit sec. Ceci n'affectera pas l'adhérence de la poche.
  • Appliquez de la pâte protectrice et/ou l’anneau sur le pourtour de la stomie si les selles sont liquides. 
  • Enlevez la couverture protectrice du rebord adhésif du support.

  • Appliquez le support du bas vers le haut de la stomie en vous assurant qu’il n'y a aucun pli qui pourrait causer une fuite.
  • Adaptez la poche sur le support.

  • Placez votre main sur la poche pendant 30 à 50 secondes, la chaleur augmentera l'adhérence à votre peau.
  • Fermez le clamp intégré ou pincez le bas de la poche avec le clamp. 

Nourriture et boissons 

Après votre convalescence, vous pouvez petit à petit recommencer à manger ce que vous souhaitez, sauf si votre médecin exige que vous suiviez un régime particulier.

Evitez les aliments riches en fibres au cours des six à huit semaines qui suivent l'opération car ils peuvent parfois provoquer des obstructions. Si vous ressentez des crampes, présentez une diarrhée, des nausées ou des vomissements, appelez immédiatement votre médecin ou l'in rmière stomathérapeute qui vous suit.

Vous pouvez éviter ces problèmes en suivant ces conseils simples :

  • Mâchez bien les aliments.
  • Buvez 6 à 8 verres (1,5 à 2 litres) d'eau ou d'autres boissons par jour. 

Limitez au départ, puis réintroduisez progressivement les aliments riches en fibres, tels que :

  • le céleri
  • le pop-corn
  • les légumes de la famille des crucifères : choux, brocolis, choux-fleurs, choux de Bruxelles, choux kale
  • la noix de coco
  • les ananas crus
  • la salade de chou
  • les raisins secs, pruneaux et autres fruits secs
  • les champignons
  • les fruits à coque et les graines
  • les pousses de salades
  • les pois
  • les épluchures comestibles de légumes et de fruits, tels que les pommes

Gardez à l'esprit que tout le monde ne réagit pas de la même façon aux aliments et que toute restriction alimentaire peut être temporaire.

Conseils pour voyager

Des précautions de sécurité renforcées sont prises dans les aéroports et dans les autres lieux de transit de transport dans le monde.

Quelques conseils supplémentaires pour le voyage :

  • Prenez en bagage à main un peu de matériel (support, poches, compresses, sac poubelle...). Les liquides sont interdits et les flacons aérosols aussi, mais il y a toujours de l’eau dans les avions pour faire votre soin. Mettez dans votre bagage à main le matériel nécessaire pour au moins trois jours.
     
  • Si vous utilisez des appareillages à découper, préparez en quelques-uns à l’avance car vous ne pourrez pas prendre de ciseaux en cabine. Si jamais vos bagages sont égarés lorsque vous arriverez à destination, vous aurez toujours le temps de vous réapprovisionner.
     
  • Prenez du matériel supplémentaire en plus, afin d'anticiper d'éventuels délais prolongés ou la non-disponibilité de matériel à votre destination.
     
  • Pensez à emporter votre ordonnance de matériel pour justifier que vous avez besoin de ce matériel en cabine notamment pour la pâte, la poudre. 

 

Services associés
Les lipodystrophies

Les lipodystrophies

Une lipodystrophie est une anomalie de la répartition du tissus adipeux corporel, qui peut croître et se développer au cours du temps dans la couche de graisse sous-cutanée (apparition d’une « boule »).

Sa taille peut varier d’un petit pois à une balle de tennis. 

Quelles sont les causes?

  • Injections d’insuline répétées sur un même site
  • Réutilisation des aiguilles à insuline plusieurs fois

Illustration des couches : épiderme, derme, hypoderme, avec lipodystrophie

Quelles sont les risques?

Outre leurs aspects inesthétiques, elles peuvent provoquer une absorption imprévisible de l’insuline.

Cela peut conduire à un mauvais contrôle quotidien de la glycémie.

La prévention

  • Organisez les sites d’injection. Divisez en 4 les sites d’injection et imaginez un cadran d’horloge. À chaque injection vous tournez dans le sens des aiguilles d’une montre.
  • Commencez une nouvelle zone chaque semaine.
  • Alternez les côtés. 

Illustration des sites d'injections avec fléchage montrant le sens à respecter

Le dépistage

Il est important de consacrer un moment à la recherche de lipodystrophies au niveau des sites d’injections.

  • Enlevez tout vêtement serré se trouvant sur la zone.
  • Debout devant un miroir, palpez la peau et soulevez un pli de tissus adipeux. Vous pouvez vous aider avec une crème pour le corps.

Répétez régulièrement ce contrôle.

Si vous remarquez des grosseurs ou bosses sur vos sites d’injections signalez-les à votre médecin ou infirmier.

Photo d'un ventre avec présence de grosseurs 

Soigner

Si vous remarquez des lipodystrophies votre infirmier ou médecin vous aideront à modifier votre technique d’injection ou dose d’insuline.
Ils examineront avec vous vos sites d’injections.

Ils vous recommanderont d’arrêter vos injections dans le site concerné pendant un certain temps. 

 

Réf. : Flyer "Lipodystrophies Sept 2024"

Services associés
Urostomie

Urostomie

L’urostomie 

Une urostomie est un abouchement à la peau de l’abdomen d’une dérivation de l’appareil urinaire. Elle permet d’éli- miner les urines et de les recueillir dans un appareillage disposé en permanence en regard de la stomie. 

Face à une dérivation urinaire, il faut utiliser une poche dotée d’un dispositif de vidange (Robinet, tube avec bouchon) vous permettant de vider le contenu de la poche plusieurs fois au cours de la journée.

Un type de dérivation urinaire : Le montage de Bricker 

L’ UCTI (Urétérostomie Cutanée Trans Iléale de Bricker) est un type courant de montage en chirurgie des voies urinaires.

La vessie est en général enlevée, le chirurgien gre e les deux uretères, qui drainent les urines depuis les reins, sur un segment isolé d’intestin grêle (l’iléon), qui est nale- ment abouché à la paroi de l’abdomen. Ce segment d’iléon ne fonctionne plus sur le plan digestif et sert uniquement de collecteur pour amener les urines vers l’extérieur. 

Changement d'appareillage 

  • Lavez vos mains avec de l'eau et du savon.
  • Videz votre poche dans les toilettes ou un sac.
  • Si nécessaire : appliquez le spray détachant sur le sommet ainsi que les rebords et attendez quelques secondes. 

Vous pouvez limiter certains aliments qui rendent l'urine odorante. On retrouve parmi ceux-ci :

  • les asperges
  • le poisson
  • les œufs
  • l'alcool
  • les légumes de la famille des crucifères : choux, brocolis, choux-fleurs, choux de Bruxelles, choux kale
  • les fromages (certains types) - les haricots blancs
  • les oignons

Certains aliments permettent de combattre l'odeur de l'urine. Vous pouvez augmenter vos apports en :

  • jus de canneberge
  • babeurre
  • persil
  • yaourt 

Conseils pour voyager

Des précautions de sécurité renforcées sont prises dans les aéroports et dans les autres lieux de transit de transport dans le monde.

Quelques conseils supplémentaires pour le voyage :

  • Prenez en bagage à main un peu de matériel (support, poches, compresses, sac poubelle...). Les liquides ainsi que les acons aérosols sont interdits, mais il y a toujours de l’eau dans les avions pour faire votre soin. Mettez dans votre bagage à main le matériel nécessaire pour au moins trois jours.
  • Si vous utilisez des appareillages à découper, préparez en quelques-uns à l’avance car vous ne pourrez pas prendre de ciseaux en cabine. Si jamais vos bagages sont égarés lorsque vous arriverez à destination, vous aurez toujours le temps de vous réapprovisionner.
  • Prenez du matériel supplémentaire en plus, afin d'anticiper d'éventuels délais prolongés ou la non-disponibilité de matériel à votre destination.
  • Pensez à emporter votre ordonnance de matériel pour justifier que vous avez besoin de ce matériel en cabine notamment pour la pâte, la poudre. 
Services associés
Accès cardiovasculaire, ce qu'il faut savoir

Accès cardiovasculaire, ce qu'il faut savoir

La fistule artério-veineuse (FAV)

La FAV est l’abord vasculaire privilégié car elle présente moins de risque d’infection. Il s’agit d’une connexion par chirurgie (anastomose) d’une artère à une veine. Sous la pression sanguine plus importante, la veine va se dilater. Il en résulte un débit sanguin élevé dans la veine qui va se développer, devenir palpable et visible.

Un frémissement sera perçu à la palpation (thrill) et un souffle à l’auscultation.

Avant de pouvoir la piquer, il faut attendre une période d’un mois pour permettre une dilatation suffisante de la veine. 

Hélas, il n’existe pas de risque zéro !

Une FAV peut saigner, se rétrécir, gonfler, se boucher et parfois s’infecter. C’est pourquoi, il est vital de surveiller quotidiennement votre bien précieux et cela aussi bien à domicile qu’à l’hôpital. 

Attention : Contrôlez le thrill, en cas de doute à la palpation (thrill plus faible ou absent), de douleur, de rougeur, de chaleur de votre stule ou d’anciens points de ponction mal cicatrisés (rougeur, croûtes épaisses) vous ne devez pas hésiter à contacter l’hôpital : au service de dialyse et, le cas échéant si service fermé, à l’unité de soins néphrologie U40.

Votre bras doit rester d’une propreté méticuleuse. Lors de travaux sales (bricolage, jardinage) ou exposant à des risques de blessures (attention aux objets tranchants), protégez la stule à l’aide de manches longues puis nettoyez au savon. Pensez à hydrater de temps en temps à l’aide d’une crème.

Evitez toute exposition prolongée de votre bras au soleil. Préconisez un rinçage à l’eau douce après chaque baignade, l’eau salée pouvant entraîner des démangeaisons, avec un risque de lésions, de grattage, donc d’infection. Interdire la prise de sang et perfusion dans la FAV.
S’abstenir de porter des charges lourdes du côté du membre de la stule. ni bracelet ni vêtement trop serrés. Habituez-vous à ne pas vous endormir sur le bras de la stule et ne jamais y prendre la tension artérielle.
Après séance, nous conseillons de garder les pansements jusqu’au lendemain. Parfois, l’in rmière réalise un bandage de sécurité pour le retour à domicile, retirez-le des votre arrivée. En cas de saignement, comprimez à l’aide de compresses stériles. Si cela perdure (au-delà de 15 minutes), contactez le service. 

Le catheter de dialyse

Dans certaines situations, il est impossible de créer une FAV ou en cas d’urgence si votre FAV pose un problème (se bouche par exemple), la mise en place d’un cathéter est nécessaire. 

Il s’agit d’un tuyau introduit dans une grosse veine (placé dans la veine jugulaire et se prolongeant jusqu’à l’oreillette droite). Ce cathéter est mis en place par un chirurgien, sous anesthésie locale, et peut rester en place plusieurs mois ou plusieurs années.

Comme pour la FAV, vous devez prendre certaines précautions!

En fin de séance, un pansement stérile protège votre cathéter : ne jamais l’enlever, ne le refaire qu’en milieu médicalisé, ne pas prendre de bain. Si vous souhaitez prendre une douche, signalez-le au personnel soignant afin qu’il pose un pansement étanche.
Toujours avertir le service en cas de : fièvre avec frissons, saignement, douleur au niveau de votre cathéter, décollement de votre pansement, démangeaisons.
Votre cathéter ne doit en aucun cas être utilisé pour des prélèvements sanguins et des perfusions. 

En conclusion

Votre abord vasculaire est un bien précieux qui mérite toute votre attention... la qualité et la continuité de votre dialyse en dépendent.

N’hésitez pas à nous poser vos questions et nous signaler tout événement inhabituel. Par exemple, un problème de tension artérielle à domicile peut avoir des répercussions sur l’abord vasculaire. Donc, n’hésitez pas!

Dans une optique de prévention des complications pouvant affecter une stule artério-veineuse, nous avons établi en collaboration avec le service radiologie un programme de surveillance et de détection précoce des complications (rétrécissements, chute de débit des stules, etc...).

C’est pourquoi nous réalisons un examen et/ou une investigation radiologique bi-mensuel pour chaque patient. Ceci apporte un grand avantage par rapport à la chirurgie classique, vous connaissez la formule : «Il vaut mieux prévenir que guérir». 

Services associés
Informations sur l'IRM cardiaque de stress

Informations sur l'IRM cardiaque de stress

Vous passerez un examen IRM cardiaque avec test de stress. L’objectif de l’examen est de déterminer si le muscle de votre coeur reçoit du sang en quantité su sante à travers les artères coronaires.

Que dois-je faire avant l’examen ?

Veillez à ne pas consommer de bananes, de café ou de boissons contenant de la caféine (thé, chocolat, cola) 24 heures avant le test. Dans le cas contraire, l’examen ne pourra pas être réalisé!

Prenez un petit déjeuner léger. 

Comment est réalisé ce test de stress? 

Un médicament est injecté dans une veine du bras, pro- duisant une dilatation des artères du coeur. Les artères malades ne vont pas se dilater su samment sous l’ac- tion du médicament et les régions correspondantes du muscle cardiaque vont recevoir moins de sang que le reste du coeur. Ceci sera détecté par la machine d’IRM.

Comment se déroule l'examen? 

Durant tout l’examen vous serez surveillé par un cardio- logue. Vous allez rester couché dans la machine à IRM. Après réalisation d’un certain nombre d’images, le mé- dicament est administré et en même temps la machine IRM réalise des images de votre coeur. L’e et du médi- cament disparaît ensuite rapidement. La durée totale de l’examen est de 40 à 50 minutes. Une fois l’examen terminé et vous sorti de la machine d’IRM, un enregistrement ECG sera réalisé.

Quels sont les risques de l'examen IRM? 

Si vous n’êtes pas porteur de pacemaker ou d’un autre dispositif implanté chirurgicalement, il n’y a pas de risque pour la santé lié à l’examen IRM. Le questionnaire disponible sur la dernière page permet de détecter s’il n’y a pas de raisons pouvant contre indiquer l’examen. 

Quelles sont les complications liées à l'administration des médicaments de stress?

Les médicaments utilisés sont sûrs et couramment utilisés pour les examens d’imagerie. Lors de leur administration vous pouvez ressentir une brève sensation d’oppression thoracique, de mal de tête, chaleur, nausée ou essouflement. Le plus souvent ces effets disparaissent rapidement après l’arrêt de la perfusion.

Si vous souffrez d’une maladie respiratoire chronique nécessitant un traitement broncho dilatateur, ces médicaments vous sont contre indiqués.

Vérifiez avec votre médecin s’il n’est pas nécessaire d’arrêter certains médicaments avant l’examen. Prenez tous les autres médicaments comme d’habitude. 

Astuce : Habillez-vous confortablement et assurez-vous que quelqu'un puisse venir vous porter à l'hôpital et vous chercher après l'examen, le tout en voiture.

Cochez la réponse : 

  • Portez-vous un stimulateur cardiaque (appelé aussi « Pace Maker » ou « pile cardiaque »)? 
  • Avez-vous été opéré du crâne ? 
  • Avez-vous des clips vasculaires dans le cerveau ? 
  • Portez-vous une prothèse audititive ?
  • Avez-vous des fragments de métal dans un oeil ?
  • Avez-vous des fragments de métal ailleurs dans le corps ?
  • Des fils de suture ou autre matériel chirurgical métallique ?
  • Des plombs de chasse ? 
  • Êtes-vous porteur de ltre cave ? 
  • Êtes-vous porteur de valve cardiaque ? 
  • Souffrez-vous d’une maladie respiratoire chronique nécessitant un traitement broncho-dilatateur ?
  • Souffrez-vous d’une insuffisance rénale ?

Si vous répondez OUI à au moins une des questions, appelez s’il vous plaît le 4411 6401 et demandez le médecin référent pour l’IRM cardiaque.

Les barrettes, élastiques, épingles à cheveux et tous autres objets métalliques sont proscrits. Madame, veuillez nous indiquer si vous êtes susceptible d’être ENCEINTE.

 

Arthro-IRM

Arthro-IRM

Qu'est-ce qu'une arthographie IRM?

Cet examen consiste à injecter à l’aide d’une aiguille un produit de contraste directement dans l’articulation. L’injection se fera par le radiologue sous contrôle radiologique afin de vérifer l’opacification de l’articulation.

Précautions particulières

  • Le jour de l‘examen, vous pouvez manger normalement.
  • Lors de la prise du rendez-vous, veuillez signaler si vous êtes enceinte, allergique ou claustrophobe.

Si vous prenez un traitement anti-inflammatoires ou anticoagulants (Aspirine®, Syntron®, Plavix®, Clexane®...) veuillez contacter votre médecin.

Préparation à l'examen

Dans un souci d’hygiène (réduire le risque d’infection) nous vous demandons de prendre une douche la veille et si possible le jour de l’examen en insistant particulièrement sur la zone à examiner et de mettre des vêtements propres.

Les porteurs de pacemaker, de valve cardiaque, d’implant cochléaire, stimulateur médullaire ainsi que le fait d’être enceinte peuvent représenter une contre-indication absolue. Renseignez-vous !

Veuillez vous présenter au service d’IRM (CHL Centre, annexe -1) muni de votre ordonnance. Un questionnaire de contre-indication vous sera remis.

L'examen 

  • Vous serez dirigé vers la salle d’examen radiologique.
  • Vous serez allongé sur la table d’examen. Après avoir dégagé et désinfecté la partie à explorer, l’injection en intra-articulaire sera réalisée par le radiologue. Une prise de clichés radiographiques sera alors effectuée.
  • Vous vous dirigerez ensuite vers le service d’IRM. L’examen IRM sera alors réalisé. Vous serez allongé sur un lit qui se déplacera dans un tunnel.

L’examen dure 25 minutes. Un casque vous sera remis afin de diminuer le bruit de l’appareillage de même qu’une sonnette d’alarme pour informer le personnel en cas de problème quelconque .

Votre contribution par une immobilité parfaite est nécessaire pour une bonne qualité des images et un meilleur diagnostic.

Les images vous seront données sous forme de DVD.

Surveillance particulière

Durant le reste de la journée veuillez limiter les mouvements de votre articulation.

Si une augmentation de la douleur, un gonflement de l’articulation ou de la fièvre surviennent dans le ou les jours suivants veuillez contacter le 4411 8136.

En cas d’empêchement ou de désistement, veuillez prévenir le secrétariat 48h à l’avance minimum. 

Services associés
La gestion du diabète de type 1 en milieu scolaire - Niveau préscolaire de 3 à 6 ans

La gestion du diabète de type 1 en milieu scolaire - Niveau préscolaire de 3 à 6 ans

Cher(e)s enseignants/tes, cher(e)s éducateurs/trices, 

Par l’intermédiaire de ce dossier, nous souhaitons non seulement vous familiariser avec le sujet du diabète de type 1 en général et répondre à vos questions mais aussi et surtout vous permettre de mieux comprendre cette maladie et d’intégrer certains conseils pratiques quant à la gestion d’un enfant diabétique d’âge préscolaire au sein de votre classe.

Comme nous le savons tous, la rentrée scolaire est une étape importante dans la vie de chaque enfant mais qui est d’autant plus complexe si l’enfant souffre d’une maladie chronique, tel que le diabète de type 1. Sa participation pleine et entière à la vie de groupe est essentielle et contribue à un bon développement, tant au niveau psychologique que social. Cela dit, l’enfant diabétique doit bénéficier d’une scolarité tout à fait normale et participer aux mêmes activités que ses camarades de classe.

Afin que les enfants atteints d’un diabète de type 1 puissent bénéficier d’une prise en charge sûre et compétente pendant les heures d’école, il est important que les membres de l’équipe d’encadrement scolaire aient un minimum de connaissances concernant le diabète de type 1 et cela tant pour combattre certains préjugés que pour favoriser leur intégration et réussite scolaire.

Toutefois, ce dossier ayant été réalisé à titre informatif, n’hésitez pas à nous contacter pour toutes questions supplémentaires.

De plus, rien ne remplace les échanges réguliers entre les parents, les membres de l’équipe médicale, l’équipe médico-scolaire et vous en tant que personnel éducatif et/ou enseignant.

Grâce à votre soutien, vous contribuerez à l’épanouissement de l’enfant diabétique dans son milieu scolaire.

Merci de votre collaboration,
l’équipe du Diabetes and Endocrinology Care Clinique Pédiatrique (DECCP)

 

1. Le diabète; c'est quoi ?

Il existe deux principaux types de diabète :

  • Le diabète de type I
  • Le diabète de type II

Le diabète de type 1, encore appelé diabète «juvénile» ou «insulinodépendant», apparaît le plus souvent de manière inattendue chez l’enfant ou chez l’adulte de moins de 40 ans.

Il s’agit d’une maladie auto-immune dans laquelle le corps détruit de manière irréversible les cellules béta du pancréas, responsables de la production de l’insuline, entraînant ainsi une absence de cette hormone, indispensable à la vie. L’insuline est essentielle à l’utilisation du sucre (glucose) dans le sang, principale source d’énergie de l’organisme. En cas d’absence d’insuline, le taux de glucose augmente de façon considérable dans le sang.

Le diabète de type 1 est une maladie chronique non contagieuse que l’on peut soigner mais pas encore guérir. Dans ce sens, on peut dire que le diabète de type 1 ne fait jamais de break. Il est là jour et nuit, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par année.

Jusqu’à aujourd’hui, les causes exactes de l’apparition du diabète de type 1 demeurent encore inconnues. Son traitement repose sur des injections d’insuline quotidiennes.

Il n’est pas rare d’entendre certains parents nous dire « Il mangeait beaucoup de bonbons, nous aurions dû être plus vigilants». Néanmoins et contrairement à la croyance populaire, une alimentation trop riche en sucreries N’EST PAS à l’origine du diabète de type 1.

Le diabète de type 2, encore appelé diabète «insulino-résistant», apparaît principalement chez l’adulte de plus de 40 ans, même si l’on voit de plus en plus apparaître ce type de diabète chez l’enfant et l’adolescent. Ceci s’explique en partie par l’augmentation des problèmes de surpoids, voir d’obésité chez les enfants de plus en plus jeunes.

Contrairement au diabète de type 1, le diabète de type 2 n’est pas caractérisé par une absence totale de la production d’insuline mais par le fait que ces personnes ne parviennent pas à utiliser e cacement l’insuline qu’elles produisent.

Il peut être accéléré par des facteurs liés au style de vie (absence d’activité physique régulière, une alimentation non équilibrée, etc).

Son traitement repose essentiellement sur une modification du style de vie, basé sur une alimentation faible en graisse et en sucre, une augmentation de l’activité physique, des médicaments par voie orale et parfois des injections d’insuline. 

 

2. Manifestations du diabète de type 1

Le diabète de type 1 ne se manifeste pas toujours de la même façon, avec la même intensité et les enfants ne présentent pas tous les mêmes symptômes.

Les 3 symptômes les plus fréquents sont :

  • une fréquence urinaire excessive
  • une soif intense
  • une perte de poids inhabituelle, malgré une faim exagérée

Mais on peut également voir apparaître les symptômes suivants :

  • des difficultés de concentration
  • une vision embrouillée
  • de l’irritabilité
  • de la fatigue, une somnolence
  • des nausées et des vomissements
  • une odeur particulière de l’haleine (« pomme de reinette »)

 

3. Traitement 

Le traitement doit être personnalisé, individualisé et adapté en fonction des besoins, du rythme quotidien et du développement de chaque enfant et cela tout au long de sa vie.

Le nom « insulinodépendant » indique que les enfants atteints d’un diabète de type 1 doivent quotidiennement s’injecter de l’insuline, et cela durant toute leur vie.

Actuellement, l’insuline ne peut pas se prendre sous formes de pilules, celles-ci étant détruites par le système digestif. 

Le seul traitement efficace à ce jour consiste à s’administrer de l’insuline sous la peau (en sous-cutané), soit par stylos injecteurs, seringues à insuline ou pompe à insuline.

Le but du traitement d’insuline est de maintenir un taux de glycémie (taux de sucre dans le sang) entre 70 et 170 mg/dl.

La dose d’insuline doit être adaptée en fonction du taux de glycémie, de l’activité physique prévue et/ou réalisée et de l’alimentation. 

 

4. La mesure de la glycémie capillaire

La glycémie capillaire est une méthode permettant de mesurer la glycémie, c’est-à-dire la teneur de sucre dans le sang. C’est un élément essentiel dans le traitement du diabète de type 1.

La mesure se fait grâce à un petit appareil qu’on appelle «lecteur de glycémie» et que l’enfant est supposé avoir toujours sur lui. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Idéalement la valeur de la glycémie chez l’enfant diabétique devrait se situer entre 70 et 170 mg/dl. Toutefois, ces valeurs varient de façon normale au cours de la journée. 

Comment calculer une glycémie capillaire?

Il faut d’abord prélever une goutte de sang. Le prélèvement du sang se fait avec un auto-piqueur. La goutte de sang est ensuite approchée contre une bandelette du lecteur de glycémie. 

En pratique, omment ça marche?

1. Préparer le matériel pour faire une glycémie capillaire.

2. Important : il faut veiller à ce que l’enfant se soit lavé les mains et qu’il les ait bien séchées. Sinon, on risque de faux résultats.

3. Ensuite, il faut piquer sur le côté du doigt et de préférence pas sur le bout du doigt.

4. Mettre la bandelette en contact avec la goutte de sang.

5. Lire la valeur de la glycémie et la noter dans le carnet d’autosurveillance de l’enfant. En cas de doute ou de question, n’hésitez pas à contacter les parents. 

6. Enfin, il est important de ranger le matériel et de jeter les produits utilisés dans un conteneur destiné à cet effet. Demandez aux parents de vous fournir ce récipient. 

Recommandations

La glycémie capillaire doit être prise :

  • avant chaque repas (éventuellement la collation)
  • en cas d’hypoglycémie (voir onglet Complications)
  • avant une activité physique (voir onglet Complications) 
Spécificités pour un enfant du fondamental

Les enfants de ce groupe d’âge ont en général une meilleure compréhension de leur diabète et des différentes mesures à prendre pour ce qui est du traitement.

Ils ressentent aussi de plus en plus le besoin d’acquérir de l’autonomie par rapport à la gestion de leur diabète. 

Info pratique : Même si la responsabilité revient aux parents, rien ne vous empêche en tant que personnel enseignant et/ou éducatif de proposer votre aide en cas de besoin. En cas de doute, n’hésitez pas à en faire part aux parents. 

Pour ce qui est de la mesure de la glycémie, les enfants sont, en général, en mesure de l’effectuer seul. Toutefois, la supervision par le personnel enseignant et/ou éducatif peut s’avérer nécessaire. 

Info pratique : En tant que personnel enseignant et/ou éducatif, nous vous recommandons de superviser l’enfant lors des mesures de glycémie et ceci sous la responsabilité et l’autorisation formelle des parents ou autre personne responsable de l’enfant. En cas de doutes n’hésitez pas à contacter les parents de l’enfant. 

 

5. L'insuline

Q'est-ce que c'est ?

L’insuline est une hormone produite par le pancréas et indispensable au bon fonctionnement de toutes les cellules du corps. Elle permet au corps de réguler la glycémie en permettant le passage du glucose dans les cellules et sa transformation en énergie. 

Comment est-ce qu'on l'utilise ?

Le traitement insulinique individualisé d’un enfant atteint d’un diabète de type 1 consiste principalement en un schéma de plusieurs injections d’insuline par jour, ou à porter une pompe à insuline. 

À quelle dose ? 

La dose nécessaire d’insuline sera déterminée par le médecin traitant en coopération avec les parents et leur enfant.

Cette dose d’insuline peut varier d’un jour à l’autre, et elle doit être adaptée en fonction :

  • du repas prévu
  • du taux de glycémie mesuré avant le repas
  • d’une éventuelle activité physique prévue et/ou réalisée. 

L’insuline est injectée sous la peau dans ce que l’on appelle le « tissu sous-cutané profond » (pas dans le muscle), soit par plusieurs injections journalières soit par pompe à insuline.

Comment l'administrer ?

  • avec stylo injecteur

  • avec pompe

Spécificités pour les enfants en âge préscolaire 

À cet âge, les enfants ne sont pas encore capables de décider de la dose d’insuline à administrer ni à se l’injecter seuls; la supervision d’un adulte est donc nécessaire et indispensable. 

Info pratique :  En tant que personnel enseignant et/ ou éducatif, vous n’avez pas à décider de la dose d’insuline à administrer. Cette tâche revient exclusivement aux parents et cela en étroite collaboration avec le médecin traitant. Toutefois, nous vous recommandons d’aider l’enfant pour l’administration de l’insuline et de vérifier qu’il s’injecte la bonne dose ; et cela sous la responsabilité et l’autorisation formelle des parents.

Info pratique : Même cette tâche revient principalement aux parents de l’enfant, rien ne vous empêche en tant que personnel enseignant et/ou éducatif de parler à l’enfant. En cas de difficultés ou de doutes n’hésitez pas à en faire part aux parents.

 

 

 

Qu'est-ce que c'est ?

Contrairement à une idée répandue, on ne parle pas de régime alimentaire chez l’enfant atteint d’un diabète de type 1.

L’alimentation de l’enfant diabétique devrait être une alimentation saine et équilibrée (voir pyramide alimentaire) ne différant pas de celle qui est recommandée pour les autres enfants. Il peut aussi manger des mets sucrés.

Il est important de ne pas confondre l’alimentation d’un enfant atteint d’un diabète de type 1 avec celle qui est conseillée pour une personne atteinte d’un diabète de type 2 à savoir une alimentation faible en graisses et en sucres. 

Dans le fondamental, en cas d’événements festifs (anniversaire, fête scolaire, etc.) il est important de prévenir les parents afin que ceux-ci puissent prendre les dispositions nécessaires permettant à l’enfant diabétique de jouir comme ses copains, de ces moments clés, indispensables à son intégration et à son épanouissement au sein de la communauté scolaire. 

Info pratique : L’enfant diabétique NE DOIT PAS manger différemment des autres enfants et il doit prendre ses repas et ses collations en même temps que les autres ; sans pour autant oublier l’administration de l’insuline. 

Lien entre les aliments et la glycémie

L’effet des aliments sur la glycémie est surtout dépendant de leur teneur en glucides. 

1. Les aliments qui contiennent du sucre (des glucides) :

  • Les féculents (pain, riz, pâtes, pommes de terre)

  • Les fruits (frais, séchés, cuits, en compote)

  • Le lait, yaourt et fromage blanc

  • Les extras (sucreries, bonbons, gâteaux, chocolat, croustilles, pudding, etc.)

  • Les pâtisseries

 

Tous ces produits augmentent la glycémie, vu leur teneur en glucides (amidon, glucose, fructose, lactose, saccharose, etc.)

 

2. Les aliments protéinés

  • La viande, la volaille, le poisson, les oeufs

  • Les fromages à pâte molle et dure (camembert, brie, gouda, parmesan, etc.)

Tous ces produits ont peu d'influence sur la glycémie, vu leur teneur faible (ou nulle) en glucides.

 

3. Les graisses alimentaires :

  • le beurre, les margarines, les huiles et les aliments gras (fritures, gratins, pizza,etc.)

Ralentissent l'absorption des glucides et peuvent avoir un effet tardif sur la glycémie.

 

 

 

 

L’esprit d’équipe, la camaraderie et les activités physiques sont des éléments essentiels pour une vie épanouie. Le diabète ne doit rien changer à tout cela mais il nécessite quelques efforts supplémentaires.

Les capacités physiques d’un enfant/adolescent atteint d’un diabète de type 1 sont aussi bonnes que celles d’un enfant non diabétique, à condition que son diabète soit bien contrôlé.

Info pratique :  On ne doit pas limiter l’enfant atteint d’un diabète type 1 dans ses activités physiques, que ce soit pour jouer avec ses amis ou pour faire une activité sportive, car cela contribue à son équilibre tant physique que psychologique. 

Conseils pratiques pour les enfants en âge scolaire

L’activité physique fait baisser le taux de sucre dans le sang. C’est la raison pour laquelle il est conseillé à l’enfant de mesurer sa glycémie avant une activité et de discuter avec les parents du résultat si nécessaire. Il doit également lui donner la permission de manger quelque chose avant et/ou durant l’activité physique.

Il ne s’agit pas de «surcontrôler» l’enfant mais seulement de lui éviter les désagréments d’une hypoglycémie pendant une activité, quelle soit sportive ou ludique (voir onglet Complications).

Même si l’enfant est toujours supposé avoir quelque chose pour se resucrer, il est conseillé que vous en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, ayez également à votre disposition une trousse de resucrage en cas d’urgence (par exemple,  Dextro Energy® ou jus). Pour cela, demandez aux parents de vous fournir de quoi pouvoir resucrer l’enfant.

Pour toute activité physique prévue à l’avance, les parents sont supposés adapter la dose d’insuline nécessaire. Dans le cas où une activité physique serait ajoutée au programme normal de l’enfant ou serait annulée, il faut veiller à ce que vous préveniez les parents de l’enfant. Il est conseillé, que vous discutiez au préalable avec les parents a n de savoir qu’elle est la meilleure attitude à adopter face à de telles éventualités.

Si l’enfant/adolescent possède une pompe à insuline, il peut également sans problèmes participer à toute activité physique et/ou ludique. En fonction de l’activité prévue et de la glycémie, la pompe à insuline peut être débranchée ou stoppée avec l’accord des parents. 

L’enfant/adolescent atteint d’un diabète de type 1 doit pouvoir participer à toutes les activités scolaires et parascolaires. En effet, celles-ci contribuent au développement d’un état d’esprit positif et d’une bonne estime de soi.

On entend par activités scolaires et/ou parascolaires :

  • les excursions
  • les classes vertes
  • les promenades en forêt
  • la musique/ la danse
  • les fêtes d’anniversaire
  • les classes de neige
  • etc.

Info pratique : Toute activité scolaire et/ou parascolaire prévisible dans le temps, nécessite un minimum d’organisation en étroite collaboration avec les parents et cela afin de trouver la meilleure solution possible et adaptée aux besoins de l'enfant.

 

1. Hypoglycémie

Qu'est-ce que c'est ?

On parle d’une hypoglycémie lorsque le taux de sucre dans le sang baisse en dessous de 60 mg/dl

Comment se manifeste-t-elle ?

L’hypoglycémie se manifeste par une série de symptômes qui varient d’un enfant à l’autre et qui peuvent changer au fil du temps chez un même enfant.

Les symptômes peuvent varier en intensité suivant la rapidité à laquelle la glycémie chute et suivant le taux de glycémie avant la chute.

Certains symptômes d’hypoglycémie peuvent être remarqués par le personnel enseignant et/ ou éducatif tandis que d’autres peuvent être res- sentis par l’enfant. Dans cette tranche d’âge, la plupart des enfants sont déjà capables de faire le lien entre symptômes ressentis et hypoglycémie.

Symptômes remarqués par le personnel enseignant et/ou éducatif ou ressentis par l’enfant :

  • la peau et les mains moites, des signes de transpiration
  • le teint pâle
  • des tremblements, un manque de coordination
  • un changement au niveau du comportement et de l’attitude (agressivité, euphorie,apathie, etc.)
  • de l’irritabilité
  • de la fatigue
  • un manque de concentration
  • etc. 

Symptômes pouvant être ressentis par l'enfant : 

  • de la nervosité
  • une faim excessive
  • un mal de tête
  • une vision troublée
  • des étourdissements
  • des douleurs abdominales, des nausées
  • etc. 

Info pratique : Il est recommandé que vous, en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, sachiez reconnaître les symptômes annonciateurs d’une hypoglycémie. En e et, il est possible que l’enfant ne le remarque pas de lui-même. En cas de doutes, n’hésitez pas à demander à l’enfant de mesurer sa glycémie. Pour toutes questions, contactez les parents ou toute autre personne responsable de l’enfant. 

Que faire en cas d'une hypoglycémie légère ou modérée ?

L’enfant/adolescent doit pouvoir se resucrer immédiatement et sur place avec d’abord des sucres à assimilation immédiate (par exemple : jus de fruit, Dextro Energy®), puis avec des sucres à assimilation lente (par exemple : tartines, biscuits). En revanche, il n’est pas recommandé de recourir à des sucres mélangés à des graisses tels que les barres chocolatées ni à des boissons «light». L’enfant est toujours supposé avoir de quoi se resucrer. Demandez aux parents de vous fournir une boîte de resucrage et gardez-la pour le cas où l’enfant n’aurait rien sur lui. 

Quand survient une hypoglycémie, il est conseillé de ne pas laisser l’enfant sans surveillance tant qu’il n’est pas complètement rétabli. Après resucrage, la disparition des symptômes peut prendre entre 15 et 20 minutes en moyenne.

En cas d’activité, l’enfant/adolescent doit attendre avant d’entamer à nouveau l’activité en cours. Il peut reprendre l’activité après la disparition des symptômes et après que vous ayez contrôlé à nouveau sa glycémie qui, devra se situer dans les valeurs normales (70-170 mg/dl). 

Info pratique : Sachez qu’il est tout à fait normal de faire des hypoglycémies modérées de temps à autre sous traitement d’insuline.

 

Que faire en cas de symptômes et/ou plaintes de l'enfant ?

1. Arrêter toute activité.

2. Demander à l'enfant de mesurer sa glycémie

3. Resucrer l'enfant

Avec des options telles que :

1 berlingot de jus ou une boisson non light ou 2 cubes ou 4 sticks ou 8 minis de Dextro Energy (+/-10g de sucre)

et

2 biscuits ou 1 barre de céréales 

De gauche à droite : Cubes, sticks et minis

4. Contrôler éventuellement la glycémie de l'enfant 1 à 2 heures après cet épisode.

Info pratique : Sachez qu’il est tout à fait normal de faire des hypoglycémies modérées de temps à autre sous traitement d’insuline. 

Agir en cas d'hypoglycémie avec perte de connaissance

Malgré toutes les précautions, une hypoglycémie sévère peut survenir sans avertisse- ment quand les premiers symptômes sont négligés ou ne sont pas reconnus à temps. Mais ceci est tout de même rare.

En cas de perte de connaissance chez l’enfant, il faut administrer du glucagon. Tout le monde peut injecter le glucagon, mais il est important d’y avoir été formé au préalable.

Le glucagon est une hormone qui permet d’accélérer la libération des réserves de sucres dans le foie ; ce qui va faire augmenter le taux de sucre dans le sang.

Il est important de stocker le glucagon dans un frigo. Si ceci n’est pas possible alors il faut veiller à ce qu’il soit échangé à la fin de l’année scolaire, car il ne sera plus utilisable après l’échéance de 12 mois s'il n'est pas conservé au frigo.

Il est important que chaque corps enseignant et/ou éducatif, en contact avec l’enfant, puisse avoir accès au glucagon. En cas de besoin, il est recommandé de prévoir plusieurs doses de glucagon à des endroits différents. N’hésitez pas à demander aux parents ou autre personne responsable de l’enfant de vous en fournir. 

En pratique, que faire ?

  1. Prévenez immédiatement les parents ou autre personne responsable de l’enfant.
  2. En cas d’absence, contactez le DECCP au 621/25 25 28 ou le service d’urgence au 112.
  3. Ne donnez jamais à boire ou à manger à un enfant ayant perdu connaissance ou étant incapable d’avaler quelque chose.
  4. Restez calme, l’injection du glucagon n’a aucune conséquence néfaste pour celui qui la reçoit même s’il est injecté à tort.
  5. Administrez le glucagon.
  6. Ne laissez jamais l’enfant sans surveillance tant que celui-ci n’a pas repris connaissance.
  7. Donnez à l’enfant une boisson sucrée et non light (par exemple : soda ou jus) et un aliment (par exemple : biscuit ou banane), une fois que celui-ci a repris connaissance.
  8. Contrôlez à nouveau la glycémie de l’enfant environ une heure après cet épisode.

Info pratique : Nous vous recommandons, en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, d’administrer le glucagon et ceci sous la responsabilité et l’autorisation formelle des parents. En cas de questions ou de doutes, n’hésitez pas à contacter les parents ou toute autre personne responsable de l’enfant. 

Comment administrater le glucagon ?

a. Enlevez le capuchon protecteur du flacon de poudre glucagon. 

b. Enlevez la gaine de l’aiguille et injectez le solvant dans le acon de poudre glucagon. 

c. Agitez doucement le flacon sans retirer la seringue, jusqu’à ce que la poudre soit complètement dissoute et la solution claire. 

d. Aspirez le liquide, bouteille à l’envers pour éviter l’entrée d’air dans la seringue. 

e. Injectez le liquide dans la cuisse supérieure sans faire de pli. Il est possible de faire l’injection à travers les habits. 

 

2. Hyperglycémie

On parle d’hyperglycémie quand le taux de sucre dans le sang est trop élevé (> 180 mg/dl).

Comment se manifeste-t-elle ?

Elle survient lorsque la quantité d’insuline est insuffisante par rapport à la quantité de glucose présente dans le sang.

Lorsque l’hyperglycémie est ponctuelle et limitée dans le temps, elle ne porte pas à conséquences.

Si par contre elle devient chronique c’est-à-dire en cas d’observation de valeurs hyperglycémiques répétées sur plusieurs jours, voir des semaines ou plus, alors cela peut entraîner des complications à plus long terme. 

Chez certains enfants, l’hyperglycémie peut passer inaperçue. Toutefois, une glycémie trop élevée, peut faire apparaître les symptômes suivants :

  • une soif intense
  • un besoin fréquent d’uriner
  • un mal de tête
  • des difficultés au niveau de la concentration
  • de l’irritabilité
  • etc.

En cas de persistance de l’hyperglycémie c’est-à-dire d’un taux de sucre élevé dans le sang, d’autres symptômes peuvent apparaître :

  • des douleurs abdominales
  • des nausées, des vomissements
  • une fatigue et de la somnolence
  • un amaigrissement
  • etc. 

Info pratique : Dans le fondamental, il est important que vous, en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, fassiez part aux parents d’éventuels symptômes d’hyperglycémie observés chez l’enfant. 

Que pourriez-vous dire aux autres enfants/adolescents en tant que personnel enseignant et/ou éducatif ?

S’il n’y a pas de règle concernant la façon d’aborder le sujet en classe, il est important d’une part, de ne pas faire comme si le diabète n’existait pas, mais d’autre part il ne s’agit pas d’en parler constamment au risque de voir l’enfant seulement en tant qu’individu diabétique. 

Par contre, on peut vouloir intégrer en tant qu’enseignant le sujet du diabète de façon ludique et adaptée au niveau de compréhension des enfants. Toutefois, il est important que vous en discutiez au préalable avec l’enfant, l’adolescent, ses parents ou toute autre personne responsable afin d’obtenir leur accord.

Le but ne devrait pas être que les autres enfants aient pitié de l’enfant atteint d’un diabète de type 1 mais que l’information transmise contribue à sensibiliser les autres enfants au vécu de leur camarade de classe.

Quelques pistes pour des explications simples

Le diabète : maladie à vie mais pas contagieuse.

L’insuline est pour l’enfant diabétique comme un médicament qui lui permet de vivre comme tout autre enfant.

Personne n’est responsable de l’apparition du diabète et le fait de manger trop de sucreries n’est pas à l’origine de son apparition.

Il ne faut jamais cacher ou enlever le matériel nécessaire au bon fonctionnement du traitement (pen, pompe à insuline, lecteur de glycémie, trousse de resucrage, etc.). 

 

En bref

En terme de besoins de l’enfant atteint d’un diabète type 1, il est important de :

  • Traiter l’enfant normalement : l’enfant diabétique doit participer aux activités de groupe. Il ne faut pas cacher son diabète, mais il faut aussi éviter d’attirer l’attention sur lui.
  • Aider l’enfant à pouvoir suivre et respecter son traitement : lorsque l’enfant doit prendre des collations supplémentaires, vérifier sa glycémie ou s’administrer de l’insuline, il est important de lui apporter l’aide nécessaire.
  • Être attentif aux éventuels changements qui signalent une hypoglycémie ou une hyperglycémie.

Un enfant atteint d’un diabète de type 1 n’est pas différent d’un autre enfant du même âge, mais en fonction de son âge :

  • Il doit toujours avoir sur lui son matériel, ainsi qu’une trousse de resucrage.
  • La majorité des enfants a besoin d’aide pour pouvoir contrôler régulièrement sa glycémie.
  • La majorité des enfants a besoin d’aide pour décider de la dose et pour s’administrer de l’insuline en fonction de son taux de sucre dans le sang et de son alimentation.
  • Il doit pouvoir boire à n’importe quel moment en cas d’hyperglycémie.
  • Il doit pouvoir sortir à n’importe quel moment pour aller aux toilettes en cas d’hyperglycémie.
  • Il doit pouvoir manger à n’importe quel moment en cas d’hypoglycémie.
  •  Il faut tenir compte des activités non prévues et il faut veiller à en discuter avec les parents.
  • Il faut tenir compte des événements festifs (par exemple : goûters et fêtes d’anniversaire) et veiller à prévenir les parents au préalable.

Un enfant atteint d’un diabète de type 1 peut se montrer tout aussi assidu, réussir sans problèmes sa scolarité et participer aux activités sportives, scolaires et parascolaires comme n’importe quel autre enfant de son âge.

Même si l’essentiel du traitement se fait à la maison, sous le regard bienveillant des parents, l’enfant en âge scolaire a besoin de la supervision d’un adulte pour contrôler sa glycémie et s’injecter de l’insuline pendant la période scolaire. Étant donné que les enfants diffèrent tant sur le plan de leur développement que sur leur personnalité, votre collaboration est nécessaire, voire indispensable. Ceci afin que et grâce à vos échanges avec les parents, vous puissiez adapter ensemble l’aide dont chaque enfant a besoin. Néanmoins, la responsabilité du traitement revient sans conteste aux parents. 

 

Services associés
La gestion du diabète de type 1 en milieu scolaire - Fondamental et secondaire

Cher(e)s enseignants/tes, cher(e)s éducateurs/trices, 

Par l’intermédiaire de ce dossier, nous souhaitons non seulement vous familiariser avec le sujet du diabète de type 1 en général et répondre à vos questions mais aussi et surtout vous permettre de mieux comprendre cette maladie et d’intégrer certains conseils pratiques quant à la gestion d’un enfant/adolescent diabétique d’âge scolaire au sein de votre classe.

Comme nous le savons tous, la vie scolaire est une phase importante pour chaque enfant mais qui est d’autant plus complexe si l’enfant souffre d’une maladie chronique, telle que le diabète de type 1. Sa participation pleine et entière à la vie de groupe est essentielle et contribue à un bon développement, tant au niveau psychologique que social. Cela dit, l’enfant diabétique doit béné cier d’une scolarité tout à fait normale et participer aux mêmes activités que ses camarades de classe.

Afin que les enfants/adolescents atteints d’un diabète de type 1 puissent bénéficier d’une prise en charge sûre et compétente pendant les heures d’école, il est important que les membres de l’équipe d’encadrement scolaire aient un minimum de connaissances concernant le diabète de type 1 et cela tant pour combattre certains préjugés que pour favoriser leur intégration et réussite scolaire.

De plus, rien ne remplace les échanges réguliers entre les parents, les membres de l’équipe médicale, l’équipe médico-scolaire et vous en tant que personnel éducatif et/ou enseignant.

 

1. Qu'est-ce que le diabète?

Il existe deux principaux types de diabète :

  • Le diabète de type I
  • Le diabète de type II

Le diabète de type 1, encore appelé diabète «juvénile» ou «insulinodépendant», apparaît le plus souvent de manière inattendue chez l’enfant ou chez l’adulte de moins de 40 ans.

Il s’agit d’une maladie auto-immune dans laquelle le corps détruit de manière irréversible les cellules béta du pancréas, responsables de la production de l’insuline, entraînant ainsi une absence de cette hormone, indispensable à la vie. L’insuline est essentielle à l’utilisation du sucre (glucose) dans le sang, principale source d’énergie de l’organisme. En cas d’absence d’insuline, le taux de glucose augmente de façon considérable dans le sang.

Le diabète de type 1 est une maladie chronique non contagieuse que l’on peut soigner mais pas encore guérir. Dans ce sens, on peut dire que le diabète de type 1 ne fait jamais de break. Il est là jour et nuit, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par année.

Jusqu’à aujourd’hui, les causes exactes de l’apparition du diabète de type 1 demeurent encore inconnues. Son traitement repose sur des injections d’insuline quotidiennes.

Il n’est pas rare d’entendre certains parents nous dire « Il mangeait beaucoup de bonbons, nous aurions dû être plus vigilants». Néanmoins et contrairement à la croyance populaire, une alimentation trop riche en sucreries N’EST PAS à l’origine du diabète de type 1.

Le diabète de type 2, encore appelé diabète «insulino-résistant», apparaît principalement chez l’adulte de plus de 40 ans, même si l’on voit de plus en plus apparaître ce type de diabète chez l’enfant et l’adolescent. Ceci s’explique en partie par l’augmentation des problèmes de surpoids, voir d’obésité chez les enfants de plus en plus jeunes.

Contrairement au diabète de type 1, le diabète de type 2 n’est pas caractérisé par une absence totale de la production d’insuline mais par le fait que ces personnes ne parviennent pas à utiliser efficacement l’insuline qu’elles produisent.

Il peut être accéléré par des facteurs liés au style de vie (absence d’activité physique régulière, une alimentation non équilibrée, etc).

Son traitement repose essentiellement sur une modification du style de vie, basé sur une alimentation faible en graisse et en sucre, une augmentation de l’activité physique, des médicaments par voie orale et parfois des injections d’insuline. 

 

2. Manifestations du diabète de type 1

Le diabète de type 1 ne se manifeste pas toujours de la même façon, avec la même intensité et les enfants ne présentent pas tous les mêmes symptômes.

Les 3 symptômes les plus fréquents sont :

  • une fréquence urinaire excessive
  • une soif intense
  • une perte de poids inhabituelle, malgré une faim exagérée

Mais on peut également voir apparaître les symptômes suivants :

  • des difficultés de concentration
  • une vision embrouillée
  • de l’irritabilité
  • de la fatigue, une somnolence
  • des nausées et des vomissements
  • une odeur particulière de l’haleine (« pomme de reinette »)

 

3. Traitement 

Le traitement doit être personnalisé, individualisé et adapté en fonction des besoins, du rythme quotidien et du développement de chaque enfant et cela tout au long de sa vie.

Le nom « insulinodépendant » indique que les enfants atteints d’un diabète de type 1 doivent quotidiennement s’injecter de l’insuline, et cela durant toute leur vie.

Actuellement, l’insuline ne peut pas se prendre sous formes de pilules, celles-ci étant détruites par le système digestif. 

Le seul traitement efficace à ce jour consiste à s’administrer de l’insuline sous la peau (en sous-cutané), soit par stylos injecteurs, seringues à insuline ou pompe à insuline. Le but du traitement d’insuline est de maintenir un taux de glycémie (taux de sucre dans le sang) entre 70 et 170 mg/dl.

La dose d’insuline doit être adaptée en fonction du taux de glycémie, de l’activité physique prévue et/ou réalisée et de l’alimentation. 

 

4. La mesure de la glycémie capillaire

Qu'est-ce que c'est ?

La glycémie capillaire est une méthode permettant de mesurer la glycémie, c’est-à-dire la teneur de sucre dans le sang. C’est un élément essentiel dans le traitement du diabète de type 1.

La mesure se fait grâce à un petit appareil qu’on appelle «lecteur de glycémie» et que l’enfant/adolescent est supposé avoir toujours sur lui. 

 

 

 

Lecteur de glycémie

 

 

 

 

Idéalement la valeur de la glycémie chez l’enfant diabétique devrait se situer entre 70 et 170 mg/dl. Toutefois, ces valeurs varient de façon normale au cours de la journée (cf. chapitre sur l'hypo- et l'hyperglycémie). 

Comment obtenir une glycémie capillaire?

Il faut d’abord prélever une goutte de sang. Le prélèvement du sang se fait avec un auto- piqueur. La goutte de sang est ensuite approchée contre une bandelette du lecteur de glycémie. 

 

Comment ça marche?

1. Préparer le matériel pour faire une glycémie capillaire.

2. Important : il faut veiller à ce que l’enfant se soit lavé les mains et qu’il les ait bien séchées. Sinon, on risque de faux résultats.

3. Ensuite, il faut piquer sur le côté du doigt et de préférence pas sur le bout du doigt.

4. Mettre la bandelette en contact avec la goutte de sang.

5. Lire la valeur de la glycémie et la noter dans le carnet d’autosurveillance de l’enfant. En cas de doute ou de question, n’hésitez pas à contacter les parents. 

6. Enfin, il est important de ranger le matériel et de jeter les produits utilisés dans un conteneur destiné à cet effet. Demandez aux parents de vous fournir ce récipient. 

Recommandations

La glycémie capillaire/taux de glucose en continu doit être pris :

  • avant chaque repas (éventuellement la collation)
  • en cas d’hypoglycémie (voir onglet Complications)
  • avant une activité physique (voir onglet L'activité physique) 
Spécificités pour un enfant/adolescent du fondamental

Les enfants/adolescents de ce groupe d’âge ont en général une meilleure compréhension de leur diabète et des différentes mesures à prendre pour ce qui est du traitement.

Ils ressentent aussi de plus en plus le besoin d’acquérir de l’autonomie par rapport à la gestion de leur diabète. 

Info pratique : Même si la responsabilité revient aux parents, rien ne vous empêche en tant que personnel enseignant et/ou éducatif de proposer votre aide en cas de besoin. En cas de doute, n’hésitez pas à en faire part aux parents. 

Pour ce qui est de la mesure de la glycémie, les enfants sont, en général, en mesure de l’effectuer seul. Toutefois, la supervision par le personnel enseignant et/ou éducatif peut s’avérer nécessaire. 

Info pratique : En tant que personnel enseignant et/ou éducatif, nous vous recommandons de superviser l’enfant/adolescent lors des mesures de glycémie et ceci sous la responsabilité et l’autorisation formelle des parents ou autre personne responsable de l’enfant/adolescent. En cas de doutes n’hésitez pas à contacter les parents de l’enfant. 

 

5. La mesure du glucose en continu (CGM)

Qu’est-ce que c’est ?

La mesure du glucose en continu est une méthode permettant de mesurer en continu le taux de sucre dans la graisse (c’est comme un film qui défile).

Elle ne remplace pas complètement la mesure de la glycémie en capillaire (qui est comme une capture d’écran).

Il y a donc un décalage entre la mesure capillaire et le CGM de 15 à 20 minutes, ce qui explique les différences de valeurs pour un même moment.

Les flèches donnent la tendance de l’évolution du taux de glucose.

Comment obtenir une mesure de glucose en continu ?

Il existe différents systèmes de mesure de glucose en continu. La mesure se fait en fonction du système utilisé (par scan, par lecture sur le téléphone, par lecture sur un récepteur, sur la pompe,...).

Les capteurs de glycémie en continu



 Guardian Connect

Freestyle Libre

Dexcom G5

 

Système communiquant avec une pompe à insuline :

Mini Link

Guardian 2 Link

 

Info pratique : Quand la valeur est très haute ou très basse, il est recommandé de faire une mesure capillaire et de se baser sur cette valeur.

 

Recommandations

La glycémie capillaire / taux de glucose en continu doit être pris :

  • avant chaque repas (éventuellement la collation), dans ce cas : toujours en capillaire
  • en cas d’hypoglycémie
  • (cf. chapitre «complications» p.17)
  • avant une activité physique
  • (cf. chapitre «L’activité physique» p.15)

 

Spécificités pour un enfant/ adolescent du fondamental

Les enfants/adolescents de ce groupe d’âge ont en général une meilleure compréhension de leur diabète et des différentes mesures à prendre au niveau traitement.

Ils ressentent aussi de plus en plus le besoin d’acquérir de l’autonomie par rapport à la gestion de leur diabète.

Info pratique : Pour ce qui est de la mesure de la glycémie, les enfants sont, en général, en mesure de l’effectuer seul. Toutefois, la supervision par le personnel enseignant et/ ou éducatif peut s’avérer nécessaire. 

Info pratique : En tant que personnel enseignant et/ou éducatif, nous vous recommandons de superviser l’enfant/ adolescent lors des mesures de glycémie et ceci sous la responsabilité et l’autorisation formelle des parents ou autre personne responsable de l’enfant/adolescent. En cas de doutes n’hésitez pas à contacter les parents de l’enfant.

 

6. L'insuline

Qu'est-ce que c'est?

L’insuline est une hormone produite par le pancréas et indispensable au bon fonctionnement de toutes les cellules du corps. Elle permet au corps de réguler la glycémie en permettant le passage du glucose dans les cellules et sa transformation en énergie. 

Comment est-ce qu'on l'utilise ?

Le traitement insulinique individualisé d’un enfant/adolescent atteint d’un diabète de type 1 consiste principalement en un schéma de plusieurs injections d’insuline par jour, ou à porter une pompe à insuline. 

À quelle dose ?

La dose nécessaire d’insuline sera déterminée par le médecin traitant en coopération avec les parents et leur enfant/adolescent.

Cette dose d’insuline peut varier d’un jour à l’autre, et elle doit être adaptée en fonction :

  • du repas prévu
  • du taux de glycémie mesuré avant le repas
  • d’une éventuelle activité physique prévue et/ou réalisée. 

 Comment l'administrer ?

L’insuline est injectée sous la peau dans ce que l’on appelle le « tissu sous-cutané profond » (pas dans le muscle), soit par plusieurs injections journalières soit par pompe à insuline.

 

  • avec stylo injecteur

  • avec pompe

Spécificité pour les enfants du fondamental

Dans cette tranche d’âge, les enfants ne sont pas encore capables de décider de la dose d’insuline à administrer, mais peuvent l’injecter seul (sauf quelques rares exceptions). La supervision d’un adulte reste donc nécessaire. 

Info pratique : En tant que personnel enseignant et/ou éducatif, vous n’avez pas à décider de la dose d’insuline à administrer. Cette tâche revient exclusivement aux parents et cela en étroite collaboration avec le médecin traitant. Toutefois, nous vous recommandons de vérifier que l’enfant s’injecte la bonne dose ; et cela sous la responsabilité et l’autorisation formelles des parents. Il est souhaitable que vous, en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, discutiez au préalable des mesures à prendre avec les parents ou autre personne responsable de l’enfant et cela afin de trouver la meilleure solution possible et qui soit adaptée aux besoins de l’enfant. 

 

Qu'est-ce que c'est ?

Contrairement à une idée répandue, on ne parle pas de régime alimentaire chez l’enfant atteint d’un diabète de type 1.

L’alimentation de l’enfant diabétique devrait être une alimentation saine et équilibrée (voir pyramide alimentaire) ne différant pas de celle qui est recommandée pour les autres enfants. Il peut aussi manger des mets sucrés.

Il est important de ne pas confondre l’alimentation d’un enfant/adolescent atteint d’un diabète de type 1 avec celle qui est conseillée pour une personne atteinte d’un diabète de type 2 à savoir une alimentation faible en graisses et en sucres. 

Dans le fondamental, en cas d’événements festifs (anniversaire, fête scolaire, etc.) il est important de prévenir les parents afin que ceux-ci puissent prendre les dispositions nécessaires permettant à l’enfant diabétique de jouir comme ses copains, de ces moments clés, indispensables à son intégration et à son épanouissement au sein de la communauté scolaire. 

Info pratique : L’enfant diabétique NE DOIT PAS manger différemment des autres enfants et il doit prendre ses repas et ses collations en même temps que les autres ; sans pour autant oublier l’administration de l’insuline. 

Lien entre les aliments et la glycémie

L’effet des aliments sur la glycémie est surtout dépendant de leur teneur en glucides. 

1. Les aliments qui contiennent du sucre (des glucides) :
  • Les féculents (pain, riz, pâtes, pommes de terre)

  • Les fruits (frais, séchés, cuits, en compote)

  • Le lait, yaourt et fromage blanc

  • Les extras (sucreries, bonbons, gâteaux, chocolat, croustilles, pudding, etc.)

  • Les pâtisseries

 

Tous ces produits augmentent la glycémie, vu leur teneur en glucides (amidon, glucose, fructose, lactose, saccharose, etc.)

 

2. Les aliments protéinés
  • La viande, la volaille, le poisson, les oeufs

  • Les fromages à pâte molle et dure (camembert, brie, gouda, parmesan, etc.)

Tous ces produits ont peu d'influence sur la glycémie, vu leur teneur faible (ou nulle) en glucides.

 

3. Les graisses alimentaires :
  • le beurre, les margarines, les huiles et les aliments gras (fritures, gratins, pizza,etc.)

Ralentissent l'absorption des glucides et peuvent avoir un effet tardif sur la glycémie.

 

 

 

 

L’esprit d’équipe, la camaraderie et les activités physiques sont des éléments essentiels pour une vie épanouie. Le diabète ne doit rien changer à tout cela mais il nécessite quelques efforts supplémentaires.

Les capacités physiques d’un enfant/adolescent atteint d’un diabète de type 1 sont aussi bonnes que celles d’un enfant non diabétique, à condition que son diabète soit bien contrôlé. 

Info pratique :  On ne doit pas limiter l’enfant atteint d’un diabète type 1 dans ses activités physiques, que ce soit pour jouer avec ses amis ou pour faire une activité sportive, car cela contribue à son équilibre tant physique que psychologique. 

Conseils pratiques pour les enfants en âge scolaire

L’activité physique fait baisser le taux de sucre dans le sang. C’est la raison pour laquelle il est conseillé à l’enfant de mesurer sa glycémie avant une activité et de discuter avec les parents du résultat si nécessaire. Il doit également lui donner la permission de manger quelque chose avant et/ou durant l’activité physique.

Il ne s’agit pas de «surcontrôler» l’enfant mais seulement de lui éviter les désagréments d’une hypoglycémie pendant une activité, quelle soit sportive ou ludique (voir onglet Complications).

Même si l’enfant est toujours supposé avoir quelque chose pour se resucrer, il est conseillé que vous en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, ayez également à votre disposition une trousse de resucrage en cas d’urgence (par exemple,  Dextro Energy® ou jus). Pour cela, demandez aux parents de vous fournir de quoi pouvoir resucrer l’enfant.

Pour toute activité physique prévue à l’avance, les parents sont supposés adapter la dose d’insuline nécessaire. Dans le cas où une activité physique serait ajoutée au programme normal de l’enfant ou serait annulée, il faut veiller à ce que vous préveniez les parents de l’enfant. Il est conseillé, que vous discutiez au préalable avec les parents a n de savoir qu’elle est la meilleure attitude à adopter face à de telles éventualités.

Si l’enfant/adolescent possède une pompe à insuline, il peut également sans problèmes participer à toute activité physique et/ou ludique. En fonction de l’activité prévue et de la glycémie, la pompe à insuline peut être débranchée ou stoppée avec l’accord des parents. 

L’enfant/adolescent atteint d’un diabète de type 1 doit pouvoir participer à toutes les acti- vités scolaires et parascolaires. En effet, celles-ci contribuent au développement d’un état d’esprit positif et d’une bonne estime de soi.

On entend par activités scolaires et/ou parascolaires :

  • les excursions
  • les classes vertes
  • les promenades en forêt
  • la musique/ la danse
  • les fêtes d’anniversaire
  • les classes de neige
  • etc.

Info pratique : Toute activité scolaire et/ou parascolaire prévisible dans le temps, nécessite un minimum d’organisation en étroite collaboration avec les parents et cela afin de trouver la meilleure solution possible et adaptée aux besoins de l'enfant.

 

1. Hypoglycémie

Qu'est-ce que c'est ?

On parle d’une hypoglycémie lorsque le taux de sucre dans le sang baisse en dessous de 60 mg/dl

Comment se manifeste-t-elle ?

L’hypoglycémie se manifeste par une série de symptômes qui varient d’un enfant à l’autre et qui peuvent changer au fil du temps chez un même enfant. 

Les symptômes peuvent varier en intensité suivant la rapidité à laquelle la glycémie chute et suivant le taux de glycémie avant la chute.

Certains symptômes d’hypoglycémie peuvent être remarqués par le personnel enseignant et/ou éducatif tandis que d’autres peuvent être ressentis par l’enfant. Dans cette tranche d’âge, la plupart des enfants sont déjà capables de faire le lien entre symptômes ressentis et hypoglycémie.

Symptômes remarqués par le personnel enseignant et/ou éducatif ou ressentis par l’enfant :

  • la peau et les mains moites, des signes de transpiration
  • le teint pâle
  • des tremblements, un manque de coordination
  • un changement au niveau du comportement et de l’attitude (agressivité, euphorie,apathie, etc.)
  • de l’irritabilité
  • de la fatigue
  • un manque de concentration
  • etc. 

Symptômes pouvant être ressentis par l'enfant : 

  • de la nervosité
  • une faim excessive
  • un mal de tête
  • une vision troublée
  • des étourdissements
  • des douleurs abdominales, des nausées
  • etc. 

Info pratique : Il est recommandé que vous, en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, sachiez reconnaître les symptômes annonciateurs d’une hypoglycémie. En e et, il est possible que l’enfant ne le remarque pas de lui-même. En cas de doutes, n’hésitez pas à demander à l’enfant de mesurer sa glycémie. Pour toutes questions, contactez les parents ou toute autre personne responsable de l’enfant. 

Que faire en cas d'une hypoglycémie légère ou modérée ?

L’enfant/adolescent doit pouvoir se resucrer immédiatement et sur place avec d’abord des sucres à assimilation immédiate (par exemple : jus de fruit, Dextro Energy®), puis avec des sucres à assimilation lente (par exemple : tartines, biscuits). En revanche, il n’est pas recommandé de recourir à des sucres mélangés à des graisses tels que les barres chocolatées ni à des boissons «light». L’enfant est toujours supposé avoir de quoi se resucrer. Demandez aux parents de vous fournir une boîte de resucrage et gardez-la pour le cas où l’enfant n’aurait rien sur lui. 

Quand survient une hypoglycémie, il est conseillé de ne pas laisser l’enfant sans surveillance tant qu’il n’est pas complètement rétabli. Après resucrage, la disparition des symptômes peut prendre entre 15 et 20 minutes en moyenne.

En cas d’activité, l’enfant/adolescent doit attendre avant d’entamer à nouveau l’activité en cours. Il peut reprendre l’activité après la disparition des symptômes et après que vous ayez contrôlé à nouveau sa glycémie qui, devra se situer dans les valeurs normales (70-170 mg/dl). 

Que faire en cas de symptômes d'hypoglycémie et/ou plaintes de l'enfant/adolescent ?

1. Arrêter toute activité.

2. Demander à l'enfant de mesurer sa glycémie

3. Resucrer l'enfant

Avec des options telles que :

1 berlingot de jus ou une boisson non light ou 2 cubes ou 4 sticks ou 8 minis de Dextro Energy (+/-10g de sucre)

et

2 biscuits ou 1 barre de céréales 

De gauche à droite : Cubes, sticks et minis

4. Contrôler éventuellement la glycémie de l'enfant 1 à 2 heures après cet épisode.

Info pratique : Sachez qu’il est tout à fait normal de faire des hypoglycémies modérées de temps à autre sous traitement d’insuline. 

Que faire en cas d'hypoglycémie avec perte de connaissance ?

Malgré toutes les précautions, une hypoglycémie sévère peut survenir sans avertissement quand les premiers symptômes sont négligés ou ne sont pas reconnus à temps. Mais ceci est tout de même rare. 

En cas de perte de connaissance chez l’enfant, il faut administrer du glucagon. Tout le monde peut injecter le glucagon, mais il est important d’y avoir été formé au préalable.

Le glucagon est une hormone qui permet d’accélérer la libération des réserves de sucres dans le foie ; ce qui va faire augmenter le taux de sucre dans le sang.

Il est important de stocker le glucagon dans un frigo. Si ceci n’est pas possible alors il faut veiller à ce qu’il soit échangé à la fin de l’année scolaire, car il ne sera plus utilisable après l’échéance de 12 mois s'il n'est pas conservé au frigo.

Il est important que chaque corps enseignant et/ou éducatif, en contact avec l’enfant, puisse avoir accès au glucagon. En cas de besoin, il est recommandé de prévoir plusieurs doses de glucagon à des endroits différents. N’hésitez pas à demander aux parents ou autre personne responsable de l’enfant de vous en fournir. 

En pratique, que faire ?
  1. Prévenez immédiatement les parents ou autre personne responsable de l’enfant.
  2. En cas d’absence, contactez le DECCP au 621/25 25 28 ou le service d’urgence au 112.
  3. Ne donnez jamais à boire ou à manger à un enfant ayant perdu connaissance ou étant incapable d’avaler quelque chose.
  4. Restez calme, l’injection du glucagon n’a aucune conséquence néfaste pour celui qui la reçoit même s’il est injecté à tort.
  5. Administrez le glucagon.
  6. Ne laissez jamais l’enfant sans surveillance tant que celui-ci n’a pas repris connaissance.
  7. Donnez à l’enfant une boisson sucrée et non light (par exemple : soda ou jus) et un aliment (par exemple : biscuit ou banane), une fois que celui-ci a repris connaissance.
  8. Contrôlez à nouveau la glycémie de l’enfant environ une heure après cet épisode.

Info pratique : Nous vous recommandons, en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, d’administrer le glucagon et ceci sous la responsabilité et l’autorisation formelle des parents. En cas de questions ou de doutes, n’hésitez pas à contacter les parents ou toute autre personne responsable de l’enfant. 

Comment administrer le glucagon ?

a. Enlevez le capuchon protecteur du flacon de poudre glucagon. 

b. Enlevez la gaine de l’aiguille et injectez le solvant dans le acon de poudre glucagon. 

c. Agitez doucement le flacon sans retirer la seringue, jusqu’à ce que la poudre soit complètement dissoute et la solution claire. 

d. Aspirez le liquide, bouteille à l’envers pour éviter l’entrée d’air dans la seringue. 

e. Injectez le liquide dans la cuisse supérieure sans faire de pli. Il est possible de faire l’injection à travers les habits. 

 

2. Hyperglycémie

Qu'est-ce que c'est ?

On parle d’hyperglycémie quand le taux de sucre dans le sang est trop élevé (> 180 mg/dl).

Comment se manifeste-t-elle ?

Elle survient lorsque la quantité d’insuline est insu sante par rapport à la quantité de glucose présente dans le sang.

Lorsque l’hyperglycémie est ponctuelle et limitée dans le temps, elle ne porte pas à conséquences.

Si par contre elle devient chronique c’est-à-dire en cas d’observation de valeurs hyperglycémiques répétées sur plusieurs jours, voir des semaines ou plus, alors cela peut entraîner des complications à plus long terme. 

Chez certains enfants, l’hyperglycémie peut passer inaperçue. Toutefois, une glycémie trop élevée, peut faire apparaître les symptômes suivants :

  • une soif intense
  • un besoin fréquent d’uriner
  • un mal de tête
  • des difficultés au niveau de la concentration
  • de l’irritabilité
  • etc.

En cas de persistance de l’hyperglycémie c’est-à-dire d’un taux de sucre élevé dans le sang, d’autres symptômes peuvent apparaître :

  • des douleurs abdominales
  • des nausées, des vomissements
  • une fatigue et de la somnolence
  • un amaigrissement
  • etc. 

Info pratique : Dans le fondamental, il est important que vous, en tant que personnel enseignant et/ou éducatif, fassiez part aux parents d’éventuels symptômes d’hyperglycémie observés chez l’enfant. 

Que pourriez-vous dire autres enfants/adolescents en tant que personnel enseignant et/ou éducatif ?

S’il n’y a pas de règle concernant la façon d’aborder le sujet en classe, il est important d’une part, de ne pas faire comme si le diabète n’existait pas, mais d’autre part il ne s’agit pas d’en parler constamment au risque de voir l’enfant seulement en tant qu’individu diabétique.

Par contre, on peut vouloir intégrer en tant qu’enseignant le sujet du diabète de façon ludique et adaptée au niveau de compréhension des enfants. Toutefois, il est important que vous en discutiez au préalable avec l’enfant, l’adolescent, ses parents ou toute autre personne responsable afin d’obtenir leur accord.

Le but ne devrait pas être que les autres enfants aient pitié de l’enfant atteint d’un diabète de type 1 mais que l’information transmise contribue à sensibiliser les autres enfants au vécu de leur camarade de classe.

Quelques pistes pour des explications simples

Le diabète : maladie à vie mais pas contagieuse.

L’insuline est pour l’enfant diabétique comme un médicament qui lui permet de vivre comme tout autre enfant.

Personne n’est responsable de l’apparition du diabète et le fait de manger trop de sucreries n’est pas à l’origine de son apparition.

Il ne faut jamais cacher ou enlever le matériel nécessaire au bon fonctionnement du traitement (pen, pompe à insuline, lecteur de glycémie, trousse de resucrage, etc.). 

 

En bref, dans le fondamental, 

En terme de besoins de l’enfant atteint d’un diabète type 1, il est important de :
  • Traiter l’enfant normalement : l’enfant diabétique doit participer aux activités de groupe. Il ne faut pas cacher son diabète, mais il faut aussi éviter d’attirer l’attention sur lui.
  • Aider l’enfant à pouvoir suivre et respecter son traitement : lorsque l’enfant doit prendre des collations supplémentaires, vérifier sa glycémie ou s’administrer de l’insuline, il est important de lui apporter l’aide nécessaire.
  • Être attentif aux éventuels changements qui signalent une hypoglycémie ou une hyperglycémie.
Un enfant atteint d’un diabète de type 1 n’est pas différent d’un autre enfant du même âge, mais en fonction de son âge :
  • Il doit toujours avoir sur lui son matériel, ainsi qu’une trousse de resucrage.
  • La majorité des enfants a besoin d’aide pour pouvoir contrôler régulièrement sa glycémie.
  • La majorité des enfants a besoin d’aide pour décider de la dose et pour s’administrer de l’insuline en fonction de son taux de sucre dans le sang et de son alimentation.
  • Il doit pouvoir boire à n’importe quel moment en cas d’hyperglycémie.
  • Il doit pouvoir sortir à n’importe quel moment pour aller aux toilettes en cas d’hyperglycémie.
  • Il doit pouvoir manger à n’importe quel moment en cas d’hypoglycémie.
  • Il faut tenir compte des activités non prévues et il faut veiller à en discuter avec les parents.
  • Il faut tenir compte des événements festifs (par exemple : goûters et fêtes d’anniversaire) et veiller à prévenir les parents au préalable.

Un enfant atteint d’un diabète de type 1 peut se montrer tout aussi assidu, réussir sans problèmes sa scolarité et participer aux activités sportives, scolaires et parascolaires comme n’importe quel autre enfant de son âge.

Même si l’essentiel du traitement se fait à la maison, sous le regard bienveillant des parents, l’enfant en âge scolaire a besoin de la supervision d’un adulte pour contrôler sa glycémie et s’injecter de l’insuline pendant la période scolaire. Étant donné que les enfants diffèrent tant sur le plan de leur développement que sur leur personnalité, votre collaboration est nécessaire, voire indispensable. Ceci afin que et grâce à vos échanges avec les parents, vous puissiez adapter ensemble l’aide dont chaque enfant a besoin. Néanmoins, la responsabilité du traitement revient sans conteste aux parents. 


En bref, pour les adolescents

En terme de besoins de l’adolescent atteint d’un diabète type 1, il est important de :
  • Traiter le jeune normalement : l’adolescent diabétique doit participer aux activités de groupe. Il ne faut pas cacher son diabète, mais il faut aussi éviter d’attirer l’attention sur lui.
  • Aider le jeune à pouvoir suivre et respecter son traitement : lorsqu’il doit prendre des collations supplémentaires, véri er sa glycémie ou s’administrer de l’insuline, il est important de lui accorder le temps nécessaire.
  • Être attentif aux éventuels changements qui signalent une hypoglycémie ou une hyperglycémie.
Un adolescent atteint d’un diabète de type 1 n’est pas différent d’un autre adolescent du même âge, si ce n’est que :
  • Il doit toujours avoir sur lui son matériel, ainsi qu’une trousse de resucrage.
  • Il doit pouvoir contrôler régulièrement sa glycémie.
  • Il doit pouvoir boire à n’importe quel moment en cas d’hyperglycémie.
  • Il doit pouvoir sortir à n’importe quel moment pour aller aux toilettes en cas d’hyperglycémie.
  • Il doit pouvoir manger à n’importe quel moment en cas d’hypoglycémie.

Un jeune atteint d’un diabète de type 1 peut se montrer tout aussi assidu, réussir sans problèmes sa scolarité et participer aux activités sportives, scolaires et parascolaires comme n’importe quel autre adolescent de son âge.

Votre collaboration est la bienvenue pour adapter, en concertation avec le jeune et ses parents, l’aide dont il pourrait avoir besoin. 


Projet d'Acueil Individualisé

Le Projet d’Accueil Individualisé est un document permettant une prise en charge adéquate de votre enfant et de sa maladie dans le cadre scolaire. Celui- ci reprend, dans le respect des compé- tences de chacun, les modalités de prise en charge adaptées à l’enfant et assure ainsi un cadre plus sécurisant pour le personnel enseignant et éducatif mais également pour votre enfant.

Le PAI permet de faire face à deux situations :

Le contrôle régulier de paramètres métaboliques (contrôle capillaire) pendant le temps passé à l’école ou dans la structure d’accueil.

L’administration de médicaments d’urgence (Glucagon).

 

Démarches

Demandez un formulaire à remplir auprès de notre équipe. Une fois celui-ci complété, veuillez nous le faire parvenir à l’adresse suivante :

CHL KannerKlinik

Service Endocrinologie Diabétologie

4, Rue Ernest Barblé

L-1210 Luxembourg

Le formulaire sera ensuite envoyé au ministère de la santé qui le transmettra dans les plus brefs délais à l’établissement de votre enfant. Ce document est à renouveler chaque année.

 

Scolarité : temps additionnel

Tout enfant ou adolescent atteint d’un diabète de type 1 peut bénéficier d’une majoration de temps lors d’épreuves, concours et examens du second degré (collège, lycée) ainsi que pour l’enseignement supérieur.

Pour ce faire, veuillez adresser une demande d’aménagement raisonnable (selon la loi du 15/07/11 concernant les élèves à besoins éducatifs particuliers) auprès du SPOS de l’établissement de votre enfant ou auprès du rectorat pour les résidents français accompagnée d’un certificat médical d’un de nos diabétologues.

A noter : Pour les résidents belges, ce temps supplémentaire n’existe malheureusement pas.

 

Que faire en cas de problème scolaire ?

La lutte contre la discrimination est l’une des priorités au sein de notre équipe. Il est important que chaque enfant puisse avoir une scolarité digne de ce nom ainsi qu’une vie quotidienne la plus normale qui soit.

Pour ce faire, nous proposons régulièrement des formations afin d’expliquer au mieux le diabète et ainsi évincer toute image négative de la maladie. Nous sommes là pour vous soutenir à ce sujet.

En cas de problème à l’école en lien avec le diabète comme par exemple du mobbing, des remarques désobligeantes par les camarades, une incompréhension ou une non collaboration de l’instituteur(-trice) pour les contrôles des glycémies etc., parlez-en immédiatement au régent, au directeur(-trice) ou au CePAS (Centre psycho-social et d’accompagnement scolaire) de l’établissement scolaire de votre enfant et informez-nous en également.

 

 

 

 

 

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