Clinique du Sein

Prise en charge du cancer du sein au CHL

La Clinique du Sein et son « Groupe sein » font partie du KRIIBSZENTRUM du Centre Hospitalier du Luxembourg.

Avec plus de 400 nouveaux cas diagnostiqués par an à Luxembourg, le cancer du sein demeure de loin le plus fréquent des cancers féminins.

Dès 2003, une filière de prise en charge de cancer du sein (connue au CHL sous le nom de « Groupe Sein ») s’est élaborée de manière multidisciplinaire, regroupant gynécologues, radio sénologues, chirurgiens plasticiens, cancérologues, psychologues et infirmières spécialisées; l’équipe s’est entourée depuis de nouvelles compétences médico-soignantes spécialisées en pathologie mammaire. De cette manière, une prise en charge holistique et complète des patientes peut être assurée dès le diagnostic de cancer.

Retrouvez dans cette rubrique Clinique du Sein du CHL :

  1. Le dépistage : mammographie / autopalpation et l’examen visuel des seins
  2. Le bilan diagnostic
  3. Les Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) et les interventions de personnes de support
  4. Les traitements et le suivi
  5. Les intervenants de la Clinique du Sein du CHL et  les partenaires externes
  6. Les dossiers et brochures disponibles à la Clinique du Sein
  7. Les études de recherche clinique et translationnelle centrées sur le cancer du sein
  8. Le Blog du groupe Sein

 

LA MAMMOGRAPHIE

La mammographie est une radiographie du sein permettant l’analyse du tissu mammaire par le radiologue. Cet examen est réalisé habituellement tous les deux ans à partir de 40 ans permet un diagnostic précoce avant l’apparition de symptômes de la maladie. La mammographie vous est proposée par votre médecin traitant ou dans le cadre du programme de mammographie de dépistage organisé par le Ministère de la Santé organisé à Luxembourg depuis 1992. Les radiologues du CHL ont été les pionniers dans le dépistage radiologique du pays.


L’AUTOPALPATION ET L’EXAMEN VISUEL DES SEINS

L’autopalpation et l’examen visuel des seins sont des examens complémentaires à la mammographie et à la consultation chez votre gynécologue. Ces deux examens doivent être pratiqués de manière régulière afin de dépister des anomalies précoces.

Ces gestes sont simples à réaliser, ils ne prennent que quelques minutes mais peuvent sauver une vie. 

Examen visuel des seins

Pourquoi ?

Il est important de se familiariser avec sa poitrine afin de pouvoir détecter tout changement au niveau des seins. Apprenez à connaitre l’aspect normal de vos seins afin de rester attentive à toute modification anormale (rougeur, écoulement, modification du mamelon…).

L’examen visuel des seins permet de rechercher une :

  • Anomalie de la forme du sein
  • Modification de la coloration de la peau
  • Anomalie au niveau du mamelon

En pratique, placez-vous devant votre miroir et prenez le temps d’examiner vos seins dans plusieurs postures.

Autopalpation

Pourquoi ?

Plus une tumeur est détectée tôt, plus les chances de guérison d’un cancer du sein sont élevées, c’est pourquoi l’autopalpation des seins peut aider à un dépistage précoce.

Le cancer n’a pas d’âge, il est donc important de réaliser cet examen à partir de 20 ans, tous les mois et de préférence quelques jours après les règles lorsque le tissu mammaire est plus souple.

Si vous n’êtes pas réglée ou ménopausée, choisissez un jour fixe de la semaine, le samedi par exemple ou le 1er jour du mois.

« Une tumeur cancéreuse est souvent dure et impossible à déplacer (comme un pépin de citron). Alors que les grosseurs banales ressemblent plus à des pois, mous. »

 

L’autopalpation des seins permet :

  • de déceler des nodules palpables et d’en déterminer la localisation, la taille et la mobilité
  • d’examiner le mamelon et l’aréole
  • de palper les ganglions lymphatiques situés dans le creux axillaire et au-dessus de la clavicule.

En pratique après l’examen visuel, procéder à la palpation : autopalpation debout, couchée, pression des mamelons.

  • Utilisez l’extrémité des 3 doigts pour masser les seins et vos aisselles.
  • Pressez assez fort pour bien sentir le tissu mammaire.
  • Il faut palper toute la zone du sein
  • Utilisez la main droite pour palper le sein gauche et la main gauche pour palper le sein droit.
  • Effectuez une palpation :

    - de bas en haut et de haut en bas
    - circulaire (en cercle) autour du mamelon, de l’intérieur vers l’extérieur
    - radiaire en partant du mamelon et en allant vers l’extérieur du sein

En cas de changement éventuel du sein ou de découverte d’une anomalie, il est recommandé consulter son gynécologue ou son médecin généraliste pour une visite de contrôle.

Lorsqu’une image suspecte est découverte, un bilan complémentaire radiologique spécifique et un prélèvement du tissu suspect est réalisé en accord avec le médecin gynécologue et/ou le médecin traitant de la patiente par un radiologue expérimenté :

Une fois le diagnostic de cancer du sein confirmé, différents tests sont réalisés sur les cellules tumorales afin d’en définir le profil d’agressivité (les récepteurs aux hormones, certains signes de prolifération,) et d’établir l’extension de la tumeur, tant dans le sein que dans les ganglions sous les bras ou sous forme de métastases à distance ; on parle dans ce cas de bilan de généralisation, en ayant recours à différents examens : 

  • Scanner du corps entier 
  • Scintigraphie osseuse 
  • PET scanner

RÉUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE (RCP)

Le diagnostic de cancer étant posé, le choix du traitement est déterminant. 

Le cas de chaque patiente est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) pour définir les stratégies thérapeutiques sans délai et la meilleure séquence de prise en charge : faut-il encore faire certains examens ? Peut-on envisager d’emblée une opération et si oui, laquelle ? Faut-il au contraire commencer par un traitement avant l’opération ? (Type de chimiothérapie d’induction ?), etc…)

Chaque RCP du groupe sein réunit oncologues, radiologues, gynécologues, radiothérapeutes, chirurgiens, psychologues, breast care nurses, anatomopathologistes et tout autre praticien concerné par la pathologie cancéreuse traitée, permettant de multiplier les expertises croisées pour cibler la stratégie la plus adaptée. 

Les RCP se tiennent généralement 1 fois par semaine. Cette périodicité est très importante car elle permet de ne pas retarder la mise en place du traitement. Cette stratégie peut d’ailleurs ouvrir également la possibilité d'accéder à des innovations diagnostiques, thérapeutiques ou à des essais thérapeutiques.

Avant l’opération, le cas de chaque patiente est discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)


INTERVENTION DES PERSONNES SUPPORT

C’est dès la RCP que différents soignants dédiés à la pathologie mammaire interviennent pour offrir à la patiente et à sa famille une prise en charge spécifique et personnalisée : « breast nurses », psychologues, assistantes sociales.

L’infirmière Breast Care Nurse est une infirmière spécialisée qui coordonne tout le parcours de soins. Elle est une interlocutrice privilégiée, qui se tient à la disposition des patientes et de leurs proches pour toute question liée à la prise en charge, dès l’annonce de la maladie et tout au long du parcours de soins pour leurs permettre de faire face le mieux possible à la maladie.

Elle est une infirmière spécialisée en cancer du sein. Elle accompagne individuellement chaque patiente confrontée au cancer du sein, ainsi que son entourage, en leur apportant soutien et informations.

Elle fait office de « fil conducteur » tout au long du processus de soin. Elle guide les patientes et leurs proches. Elle collabore étroitement avec tous les professionnels de la Clinique du Sein (médecins, infirmières, physiothérapeutes), ainsi qu’avec les partenaires (assistants sociaux, psychologues...).

TRAITEMENTS

La chirurgie est le traitement de première intention des cancers du sein non-métastatiques :

  • La tumorectomie appelée dans certains cas quadrantectomie est la chirurgie la moins invasive : la tumeur est retirée mais la glande mammaire est préservée au maximum. On parle de chirurgie conservatrice, elle concerne 75% des cas. Cette technique est suffisante si le cancer en est à un stade précoce.
  • La mastectomie consiste en l’ablation totale de la glande mammaire, tout en épargnant les muscles pectoraux. Elle peut s’imposer si la tumeur est importante, s’il y a plusieurs foyers tumoraux ou des lésions précancéreuses étendues dans le sein, ou sur souhait de la patiente. 
  • La technique du ganglion sentinelle permet d’éviter d’enlever un grand nombre de ganglions de la zone s’ils ne sont pas touchés. Dans le cas de petite tumeur, le chirurgien enlève, en même temps que la tumeur, le premier ganglion que rencontre la lymphe drainant la tumeur. C’est le premier à être atteint si les cellules tumorales circulent dans le système lymphatique. Lorsqu’il y atteinte d’un ganglion le chirurgien peut être amené à réaliser un curage ganglionnaire en prélevant au moins 10 ganglions de la chaine ganglionnaire axillaire. 

Après l’opération et en fonction de l’analyse anatomopathologique définitive de la tumeur par le LNS (Laboratoire National de Santé), les modalités d’un traitement complémentaire sont discutées en RCP , puis expliquées à la patiente avant d’être débutées. 

  • La radiothérapie fait souvent partie du protocole de soins pour un cancer du sein, notamment après chirurgie conservatrice afin de détruire grâce à une irradiation ciblée, d’éventuelles cellules tumorales résiduelles.
  • La chimiothérapie est un traitement médical complémentaire à la chirurgie qui a pour but d’améliorer les chances de guérison. Son utilisation est évaluée par les spécialistes en réunion de concertation en fonction du stade du cancer au moment du diagnostic et des facteurs de risque de récidive.  La chimiothérapie peut être nécessaire avant ou après l’opération. Lorsqu’elle est administrée après l’opération, on parle de chimiothérapie adjuvante. Lorsqu’elle est administrée avant l’opération, dans des cas particuliers de tumeur importante ou de tumeur agressive, on parle de chimiothérapie néo-adjuvante est administrée avant l’opération. 
  • L’immunothérapie et thérapies ciblées font partie des nouveaux traitements de lutte contre le cancer. L’immunothérapie consiste à mobiliser le système immunitaire de la patiente pour éliminer les cellules tumorales. Ces types de traitements sont conçus pour bloquer la protéine* HER2 qui est située à la surface des cellules du sein et a la propriété de favoriser la croissance des cellules. 
  • Le traitement anti-hormonal fait partie des traitements des tumeurs hormonosenseibles. Le traitement vise à contrôler la croissance des cellules cancéreuses en diminuant leur stimulation par les hormones féminines. Le traitement est pris sous forme orale pendant 5 à 10 ans selon les cas ou par injection intra-musculaire dans la prise en charge d’une maladie métastatique.

SUIVI

Toutes les étapes de traitement et tous les stades de la maladie sont pris en charge dans le service d’oncologie médicale, y compris des malades en rechute métastatique qui ne représentent heureusement qu’une minorité des patientes atteintes de cancer du sein: ces dernières seront souvent porteuses d’une maladie chronique qu’il faudra suivre et traiter pendant de nombreuses années.


PRISE CONTACT MÉDECINS RÉFÉRENTS

Les médecins référents peuvent utiliser le formulaire de contact disponible ici concernant des question de suivi pour les patientes de la clinique du sein.

INTERVENANTS CLINIQUE DU SEIN

 

ONCOLOGIE CHL - Dr Caroline Duhem - Responsable de la Clinique du Sein / Groupe Sein - médecin directeur du Pôle Kriibszentrum

  • 4 rue Nicolas Ernest Barblé, L-1210 Luxembourg (Belair) - T. +352 4411-6312 - sec.hemato@chl.lu

ONCOLOGIE CHL - Dr Martina Degiorgis - COORDINATEUR DU GROUPE SEIN

  • 4 rue Nicolas Ernest Barblé, L-1210 Luxembourg (Belair) - T. : +352 4411-2084 - sec.hemato@chl.lu

ONCOLOGIE CHLDr Carole Bauer

  • 4 rue Nicolas Ernest Barblé, L-1210 Luxembourg (Belair) - T. : +352 4411-2084 - sec.hemato@chl.lu

CHIRURGIE PLASTIQUE CHL - Dr Olivier Jean-Baptiste


GYNECOLOGIE CHL

  • 2, rue Federspiel, L-1512 Luxembour (Belair) - T. : +352 4411-3230 - sec.gyneco@chl.lu

INSTITUT DE GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE - Dr Claude Borsi

  • 121A Rte d'Arlon, 1150 Luxembourg - T. : +352 45 46 30 1 - info@igo.lu

INSTITUT DE GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE - Dr Paul Gratia

  • 121A Rte d'Arlon, 1150 Luxembourg - T. : +352 45 46 30 1 - info@igo.lu

INSTITUT DE GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE - Dr Gerald Simon

  • 121A Rte d'Arlon, 1150 Luxembourg - T. : +352 45 46 30 1 - info@igo.lu

BREAST CARE NURSE CHL - Débora Soares Andrade


BREAST CARE NURSE CHL - Marta Nicolas


PSYCHOLOGUE CHL - Vanessa Grandjean


SERVICE SOCIAL CHL - Yolande Bellion


SENOLOGIE CHL


MEDECINE NUCLEAIRE CHL - Dr Olivier Schaeffer - Médecin chef du service de Médecine Nucléaire


SOINS PALLIATIFS CHLDr Frédéric Fogen - Médecin chef de service du service des Soins Palliatifs


KINESITHERAPIE CHL


 

PARTENAIRES EXTERNES

 

LNS Luxembourg - Prof Michel Mittelbron


CONSEIL GENETIQUE - LNS - Prof Barbara Klink           


INSTITUT FRANCOIS BACLESSE - Prof Guillaume Vogin, 


CROIX ROUGE LUXEMBOURG - Centre de Réhabilitation - Dr José Biedermann

1, Am Schlasspark, L-8527 Colpach-Bass -  T. +352 2755-4300 - crcc@croix-rouge.lu


OMEGA 90 - HAUS OMEGA - Alice Even


EUROPA DONNA - Mariette Fischbach

  • 1b rue Thomas Edison, L-1445 Strassen (4ème étage) - T.  +352 621 47 83 94

FONDATION CANCER - Lucienne Thommes